Exclusif - Le projet de Diam expliqué par Laurent Prenant

Depuis aujourd'hui, Diam appartient au groupe d'imprimeries Prenant. Située dans le Nord, l'entreprise de routage filiale de Redcats du groupe Kering (anciennement PPR) garde la totalité des effectifs, soit les 110 salariés. Pour GraphiLine, Laurent Prenant, PDG du groupe Prenant, nous explique en détail le projet de reprise de Diam.

Dans le paysage actuel, la reprise de Diam par les imprimeries Prenant, implantées en région parisienne et en Rhône-Alpes, détonne, et ce à plus d'un titre.

Tout d'abord, contrairement à de nombreux rachats d'entreprise, tous les salariés de la société de Tourcoing restent en poste : aucun licenciement, une bonne nouvelle pour les 110 employés.

Ensuite, parce que le projet est unique en France en plus d'être ambitieux. Il va permettre une complète mutation de Diam, tournée actuellement essentiellement vers le routage.

″On a une véritable ambition de redéploiement sur le site du Nord, nous explique Laurent Prenant. Dans un premier temps, on veut sortir de la mono activité pour réinternaliser une partie des prestations qui sont faites à l'extérieur : élargir l'ensemble des compétences en intégrant sur place des activités de façonnages, des activités de personnalisation. On va enrichir les offres pour, une fois les commandes récoltées, que l'on n'ait pas de déperdition, que l'on ne soit plus obligé de sous-traiter.″

Cela apportera du travail en plus sur le site, et permettre de conserver l'ensemble des emplois voire d'en créer.

Mais ce n'est qu'une première étape. La deuxième étape est une transformation majeure du site du Nord : ″On va élargir les moyens de production, mais aussi en compétence, pour offrir une vraie mutation de la prestation : produire des minis catalogues les plus individualisés possible, les plus profilés possible, en fonction de l'historique de consommation des différents clients des sites en ligne.″

Ce projet d'envois personnalisés implique de nombreux investissements dans les outils informatiques et dans les moyens d'impression numérique, des investissements estimés entre 4,5 et 6,5 millions d'euros de matériels sans compter l'informatique.

″Notre business plan est bâti sur une vraie mutation en trois ans. Ce sera le résultat du couplage entre les bases de données et les moyens d'impression.″

Et dès à présent, les premiers changements commencent. Les éléments techniques classiques de type chaîne d'encartage de dos carré collé et les outils de personnalisation jet d'encre vont arriver et être installés sur le site.

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