Google, une société techno adolescente qui a commis quelques erreurs

Lors de la présentation de son nouveau fonds d'aide à la presse, le moteur de recherche en a profité pour faire un peu son mea culpa.

Jusqu'à présent, la France était le seul pays au monde à avoir trouver un accord avec Google. Cette exception française était le résultat de la fin d'un conflit entre les éditeurs français et le moteur de recherche, accusé de profiter des contenus des médias, sans compensation financière.

Depuis 2013, les éditeurs de l'Hexagone bénéficient du Fonds pour l'innovation numérique de la presse (FINP), doté de 20 millions d'euros par an financé par Google. Le FINP se terminera en 2016 et sera remplacé par le DNI présenté aujourd'hui.

Avec le DNI doté de 150 millions d'euros, Google ouvre le fonds aux éditeurs européens.

Et aujourd'hui, lors de la présentation de ce nouveau dispositif d'aide à la presse, le moteur de recherche est revenu sur ses relations avec les éditeurs par le passé.

"La relation de Google avec le secteur de l'information a parfois donné lieu à des malentendus, et – oserais-je dire – la vérité a parfois été déformée", a expliqué Carlo D'Asaro Biondo, président des partenariats stratégiques Europe de Google lors de la présentation du DNI.

"Je suis résolument convaincu que Google a toujours voulu être à la fois complice et partenaire du secteur de l'information, mais je reconnais également que nous avons commis quelques erreurs en chemin. Après tout, nous sommes une société "techno" adolescente !″

Huit éditeurs européens sont désormais concerné par ce nouveau dispositif. Et l'entreprise américaine a précisé pouvoir et vouloir étendre ce dispositif. Un appel aux éditeurs avec qui le conflit n'est pas encore réglé.

En Allemagne, par exemple, VG Media, société de collecte de droits des éditeurs papier et audiovisuel allemands, a déposé plainte en juin 2014 en se basant sur une loi de 2013 qui oblige Google à rémunérer les médias dont il reproduit une partie des contenus.

En réponse, Google avait réduit l'affichage des pages des éditeurs de VG Media dans Google Actualité. Et Axel Springer le plus gros éditeur allemand, après deux semaines de présence limitée, avait capitulé face à l'important manque à gagner (lire ici).

Et en Espagne, la situation n'est pas du tout réglée. Depuis le 16 décembre 2014, Google a stoppé totalement son service Google Actualité suite à des désaccords avec la presse (lire ici).

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