Un pont en acier va être construit par impression 3D


Deux rives d'un canal d'Amsterdam aux Pays-Bas vont être reliées par un pont métallique construit grâce à l'impression 3D.

L'impression 3D n'est pas seulement dédiée aux objets en plastique ou en résine. Il pourrait bientôt révolutionner la construction. Le laboratoire MX3D est, en tout cas, bien décidé à le prouver.

Il veut fabriquer un pont pour piétons de sept mètres de long au-dessus d'un canal d'Amsterdam. Il sera construit directement sur place grâce à un robot à six bras.

Ce projet a été développé le laboratoire MX3D, entreprise fondée par un designer néerlandais, Joris Laarman, avec l'aide de l'éditeur de logiciels de conception Autodesk.

"Ce pont va démontrer comment l'impression 3D peut entrer dans le monde grandeur nature des objets fonctionnels et des matériaux durables, tout en permettant une liberté de forme sans précédent," affirme Joris Laarman.

Jusqu'à présent, le robot a été utilisé pour imprimer des structures métalliques plus petites. Ce projet sera le premier déploiement à grande échelle de la technologie.

L'équipe de MX3D devant uns stucture plus petite du pont.

"Ce qui distingue notre technologie de l'impression en 3D traditionnelle, c'est qu'elle nous permet de produire en dehors de la boîte d'impression", commente Tim Geurtjens, directeur technique de MX3D. En imprimant avec des robots industriels à 6 axes, nous ne sommes plus limités à une boîte carrée."

Mais sortir de l'environnement stable de la boîte d'impression augmente le risque d'erreur lors du processus de fabrication. Le pont sera construit en public, et doit donc être en mesure de compenser pour un large éventail d'erreurs, provenant par exemple de la variation de la température ou des objets pouvant touchant la structure en construction.

Différentes esquisses de la stucture du futur pont.

"Les robots ont tendance à supposer que l'univers est fait d'absolus, même si cela est faux", explique Maurice Conti, chef du laboratoire de recherche appliquée d'Autodesk cité par le site Fastcodesign.

Il travaille donc actuellement à programmer les robots pour leur permettre des rétroactions afin qu'ils s'adaptent en temps réel à la situation de manière autonome.

"Imaginez un jour, aller quelque part, déposer un robot, revenir deux mois plus tard et avoir cette énorme infrastructure, là, sans aucune intervention humaine du tout !"

Et l'initiateur du projet, Joris Laarman, voit dans cette construction un aspect poétique : "Le symbolisme du pont est une belle métaphore qui relie la technologie du futur à la vieille ville, en faisant ressortir le meilleur de ces deux mondes".

La fabrication du pont devrait débuter à l'automne 2017 et prendra tout de même deux mois...

(Crédit photo : MX3D)

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