L'inquiétude monte devant l'élargissement de l'éco-contribution

Le prochain et énième élargissement des supports concernés par la taxe Écofolio alarme les professionnels de industries graphiques.

À compter du 1er janvier 2017, les publications de presse, entre autres, seront, elles aussi, soumises à l'éco-contribution du papier gérée par Écofolio. L'Union nationale des industries de l'impression et de la communication, l'Uniic, s'inquiète des conséquences de ce "énième élargissement" du périmètre d'assujettissement de l'éco-contribution des papiers graphiques.

Son champ d'application s'est élargi notamment aux ramettes, enveloppes ou encore catalogues de vente par correspondance envoyés nominativement. Et en 2017, l'éco-contribution concernera les publications de presse, ainsi que les papiers de décoration, les affiches, les papiers à usage fiduciaire et les notices d'utilisation, les modes d'emploi, les papiers carbone, autocopiants et stencils.
Sont exclus pour l'instant les livres, les papiers d'hygiène et d'emballage et certains documents administratifs.

De 35 à 54 euros la tonne

De plus, depuis sa mise en place en 2007, son montant est passé de 35 à 54 euros la tonne aujourd'hui.
"Force est de constater que la promesse initiale d'une stagnation dudit montant par l'assujettissement de toute la chaîne graphique se révèle donc intenable et ne conduit au contraire qu'à une dangereuse fuite en avant", déclare l'Uniic.

Selon lui, les récentes mesures remettent question le principe même de la responsabilité élargie du producteur (REP).
Il rappelle le succès du tri (atteignant 52 % en 2014 contre 49 % en 2013), mais dans le même temps, afin de financer cette collecte et le tri des papiers, "la pression sur les metteurs sur le marché de papier graphique augmente".
Cette "dissymétrie totale entre un principe et ses effets" se fait "au détriment d'une filière qui se voit pressurisée sans contrepartie", et "dans un contexte de baisse conjoncturelle du gisement papier en France".

Sur un secteur économiquement fragilisé, quelles seront les répercussions directes sur les éditeurs de presse de cette éco-contribution dont "le poids pondéré risque d'aller en grandissant" ? s'interroge l'Uniic.

"Au vu de l'évolution observée depuis la mise en place de cette disposition, nous ne pouvons hélas que nous inquiéter de cette fuite en avant et de ses conséquences futures."

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