Des agences de pub inventent le panneau d'affichage tueur de moustiques


Au Brésil, deux agences de pub ont trouvé le moyen de lutter contre la propagation du virus Zika.

Comment peuvent lutter efficacement des agences de publicité contre un problème de santé publique ? Deux agences brésiliennes sont allées plus loin qu'une simple campagne de sensibilisation. Elles ont utilisé l'espace publicitaire pour lutter directement contre le problème.

"Ce panneau tue des centaines de moustiques porteurs du virus Zika par jour", peut-on lire en portugais sur l'un des panneaux d'affichage de la ville de Rio de Janeiro, au Brésil, pays touché depuis 2015 par ce virus qui a rendu malade près d'un million et demi de personnes et qui entraine de graves malformations chez les enfants à naître.

L'agence marketing NBS et l'agence de publicité extérieure Posterscope du groupe londonien Dentsu Aegis Network ont mis au point un panneau servant de pièges à moustiques pour lutter contre la propagation des virus, comme Zika mais aussi la dengue et le Chikungunya, dues à ces insectes suceurs de sang.

Grâce à un système de vaporisation, ces affiches diffusent une odeur imitant la sueur humaine faite de dioxyde de carbone et d'acide lactique. Cette substance attire les moustiques à la recherche de sang dans un rayon de 4 kilomètres selon les indications des concepteurs (et 2,5 kilomètres selon la vidéo sur YouTube). Des ventilateurs intégrés dans le dispositif créent une pression piègeant les moustiques qui pénètrent dans ce panneau d'affichage. Les moustiques finissent par mourir de déshydratation. La nuit, des lumières fluorescentes augmentent l'effet d'attraction de moustiques.

Des plans de fabrication à partager

Et les deux agences ne comptent pas retirer d'argent de cette invention qui a été rapidement médiatisée au Brésil. Les inventeurs ont mis à disposition sous la licence "Creative Commons" c'est-à-dire gratuitement, les détails techniques de ce panneau afin d'encourager leur installation.

Et la fabrication coûterait environ 192 dollars (171 euros), a souligné Otto Frossard de Posterscope à la chaîne britannique BBC.

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