Une encre pour imprimantes fabriquée avec la pollution de l'air


Un chercheur indien expérimente un système permettant de filtrer le carbone provenant des pots d'échappement afin de fabriquer de l'encre tout en réduisant la pollution atmosphérique.

Certaines villes sont tellement polluées que les habitants voient apparaître des traces noires de pollution sur leurs vêtements ou sur leur peau.

C'est en partant de ce constat que le chercheur d'origine indienne Anirudh Sharma a décidé d'utiliser la pollution de l'air, donc le carbone, pour fabriquer de l'encre.

Une technique ancestrale

Le chercheur, qui travaille au Massachusetts Institute of Technology (MIT), s'est inspiré des techniques de fabrication d'encre utilisées par les Chinois il y a plus de 2 000 ans. Les Chinois brulaient des arbres afin de récupérer la suie de la fumée pour produire de l'encre.

Le dispositif mis au point par Anirudh Sharma fonctionne avec un ventilateur qui absorbe l'air pollué, le filtre, et récupère la suie, plus précisément le carbone. Au cours du processus, la suie est purifiée, c'est-à-dire débarrassée des métaux lourds et des substances cancérigènes qu'elle contient. Elle est ensuite mélangée à des huiles végétales afin d'obtenir de l'encre.

Produire une encre moins chère tout en réduisant la pollution atmosphérique

À partir de cette expérimentation, Anirudh Sharma assure que la pollution pourrait permettre de fabriquer une encre moins chère que les encres classiques. Autre avantage du dispositif, il permet d'éviter que le carbone rejeté par les pots d'échappement se retrouve dans l'atmosphère et dans nos poumons.

Pour donner un ordre d'idée, il explique qu'il faudrait accrocher la machine environ une heure à un pot d'échappement d'une voiture diesel pour remplir une cartouche. En posant simplement la machine sur une cheminée, ce temps serait réduit à 10 minutes.

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