Olivier Pouchin est le dirigeant de l'imprimerie Calligraphy Print, une entreprise d'impression à la pointe du développement durable située à Châteaubourg en Ille-et-Vilaine. Il a récemment construit une extension qui double la surface de son atelier de 4 000 m2 et en a profité pour d'améliorer encore ses performances en matière d'environnement. Mais ces investissements financiers en développement durable améliorent-ils le bilan financier de l'imprimerie bretonne ?
GraphiLine : Quelle est la rentabilité de vos investissements environnementaux ?
Olivier Pouchin : Je ne réfléchis pas en ces termes. Cela fait partie d'une démarche globale.
À partir du moment où l'on est un industriel, on ne peut, aujourd'hui, nier les problèmes et les impacts environnementaux de l'industrie. Donc, il faut se demander comment développer son entreprise tout en maintenant au mieux l'équilibre naturel, c'est-à-dire, réduire au maximum son empreinte et veiller à ce que ses salariés soient le moins possible en contact avec des produits dangereux.
Maintenant le constat que nous faisons, c'est qu'il y a des investissements financiers mais aussi des retours. Ce sont des factures en moins à payer et finalement ce n'est pas beaucoup plus cher de bien faire en amont.
Et concernant vos clients, est-ce un atout cette démarche environnementale poussée ?
Je pense que c'est un atout. Mais il faut d'abord la performance industrielle.
Et ensuite, c'est un facteur de différenciation. Je pense que c'est valorisant pour notre image et que cela fidélise nos clients.
Mais clairement, ce n'est pas cela qui fait sensiblement augmenter le nombre de clients. Les clients recherchent avant tout du prix. Cependant certains de nos gros clients sont attentifs à ces questions, et à prix égal ou quasi égal, ils vont travailler avec quelqu'un qui a une démarche comme la nôtre.
