Publicité digitale : bataille sur l'affichage publicitaire à Paris

L'introduction de 15 % de panneaux d'affichage publicitaire numérique dans le parc parisien ne serait pas conforme au règlement local.

Le géant de la pub JCDecaux a remporté pour une nouvelle fois en début d'année le marché des panneaux d'affichage de la ville de Paris. Parmi les innovations prévues : un mobilier urbain constitué de 15 % d'écrans numériques connectés, avec en conséquence une diminution des impressions papier.

Les écrans connectés doivent être contrôlés à distance et proposer des informations locales (plans, évènements, etc.) ainsi que des QR codes pour obtenir plus d'informations.

Ce marché du mobilier de l'information à Paris représente un enjeu industriel important pour JCDecaux dans le déploiement du digital.

Problème pour le groupe : les concurrents américains de JCDecaux sur le marché de la communication extérieure, Clear Channel et ExterionMedia, ont contesté les conditions du contrat et ont réussi à faire annuler par le tribunal administratif de la capitale la réattribution au groupe français du marché des mobiliers urbains d'information de Paris.

En cause : l'introduction de 15 % d'affichage numérique ne serait pas conforme au règlement local de publicité, qui interdit le digital sur le domaine public. Ce que contestent JCDecaux et la ville qui se sont pourvus en cassation devant le Conseil d'État.

Selon les juges, la Ville de Paris n'a pas respecté son propre règlement voté en 2011 pour "préserver le paysage et le cadre de vie des Parisiens". En 2013, la Mairie autorisait l'installation d'écrans numériques sur les nouveaux Abribus tout en précisant qu'ils étaient destinés à l'info et aux services et non à la pub.

Pour ExterionMedia France, si la pub digitale est autorisée dans le domaine public, elle doit l'être également dans le domaine privé par les autres opérateurs. Un jugement sera rendu d'ici l'été.

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