Le groupe nantais Docuwest-Docuworld surfe sur le succès

Le groupe nantais d'imprimerie et de gestion documentaire, affiche une dynamique articulée autour de nouveaux investissements et du développement d'un réseau de partenaires.

Thierry Forges, président du groupe nantais Docuwest-Docuworld, dresse pour GraphiLine le bilan de l'année 2013, et présente les perspectives 2014.

GraphiLine - Thierry Forges, comment s'est déroulée l'année 2013 pour le groupe Docuwest-Docuworld ?

Thierry Forges - Notre exercice se clôture à fin juin, mais d'ores et déjà, nous pouvons dresser une première extrapolation annuelle. Le groupe Docuwest-Docuworld se porte bien. Nous réalisons un peu plus de 8 millions d'euros de services documentaires consolidés. C'est un peu plus difficile pour nous sur Paris, où nous n'avons pas la taille critique, ce qui prouve que dans notre métier, cet aspect des choses est incontournable.

Quelle est la taille critique pour vous, dans le domaine de l'imprimerie numérique ?

TF - Aujourd'hui, c'est difficile d'être positionné sur le marché avec un centre de production réalisant moins d'un million d'euros de chiffre d'affaires. A l'inverse, quand on est comme nous sur Nantes, à la tête d'un centre industriel qui vise à réaliser un chiffre d'affaires de 6 millions d'euros sous deux ans, on bénéficie d'effets de seuil importants, que l'on peut même qualifier de vertueux ! L'année s'est plutôt bien passée pour nous, avec des décroissances fortes sur nos métiers traditionnels de la repro et du plan, et des croissances plus fortes sur le numérique petit format et sur le numérique grand format. La donnée variable, la personnalisation sont vraiment de gros moteurs de croissance, tout comme le grand format, notamment dans le domaine de la PLV et l'événementiel.

Quelles tendances sur les PLV ?

TF - On travaille beaucoup avec des allers-retours papier-numérique. On intègre beaucoup de QR Codes sur des PLV, des étiquettes RFID sur adhésif. Il y a un peu moins d'un an, nous avons investi dans l'impression sur tissu, en sublimation, et c'est là aussi une gros vecteur de développement.

Pourquoi le textile ?

TF - Beaucoup de nos clients, notamment dans la distribution, avaient pris l'habitude de réaliser leurs communications sur de la bâche. C'est un très bon support, mais écologiquement difficile à justifier, car non recyclable, lourd à transporter, difficile à mettre en oeuvre, idéal pour l'extérieur, mais qui ne se justifie plus aujourd'hui comme support d'intérieur. On est actuellement en train de basculer nos clients vers de l'impression tissu en sublimation, qui est écologiquement bien meilleure, dont le rendu d'impression est littéralement bluffant, et qui permet de proposer des supports différents, très appréciés des donneurs d'ordres.

En parallèle, vous êtes à l'initiative d'un réseau français d'imprimeurs numériques, le Réseau DocuWorld, dont l'objectif est de faciliter la vie des donneurs d'ordres. Où en êtes vous dans son déploiement ?

TF - Avant d'être une exigence client, le réseau Docuworld répond à une exigence marché. Comme je le disais précédemment, en dessous d'un milion d'euros, un professionnel du secteur ne bénéficie pas de certains effets de seuil vertueux. Si on prend le cas d'un imprimeur numérique leader sur son marché régional, l'envie de rester indépendant est très forte et se justifie pleinement. En même temps, le besoin de disposer de meilleures conditions d'achat est incontournable !! Nos fournisseurs se regroupent, à l'instar d'Océ et de Canon. Le marché se centralise donc. Il est compliqué d'acheter tout seul, il est compliqué de faire du marketing tout seul, de faire de la formation...

C'est à ces problématiques que le Réseau Docuworld veut apporter une réponse ! Réseau Docuworld est une structure juridique à part, qui a pour but de fédérer des entreprises indépendantes, par le biais d'une licence de marque, afin d'apporter du savoir-faire, du marketing et de la puissance d'achat à ses adhérents. Des adhérents qui bénéficient d'une concession géographique, sachant qu'à 2020, nous ambitionnons d'avoir fédéré 35 à 40 membres, couvrant tout l'hexagone. Nous disposerons alors d'outils marketing, d'outils web, d'un forum de discussion, d'outils de formation, d'un bon référencement, et d'une puissance d'achat nous permettant de bénéficier des meilleures conditions tarifaires auprès de nos fournisseurs.

C'est un groupement professionnel en quelque sorte...

TF - Un peu plus qu'un groupement professionnel, puisqu'il est intégré et qu'il peut proposer une contrepatie pour nos clients !

Si un groupe comme GDF-Suez, veut avoir sur 40 villes de France, un accord cadre, avec 40 prestataires, avec le même rendu d'impression, on aura sans doute une offre unique sur le marché.

Ajuourd'hui, nous avons 9 adhérents. Fin 2014, nous devrions en avoir entre 14 et 18 !

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