Sequana dans le rouge

Le papetier affiche un chiffre d'affaires en baisse de 2% et une perte nette part de 67 millions d'euros pour 2015, contre un bénéfice de 117 millions en 2014, après 76 millions d'euros de charges non récurrentes nette. Mais il améliore son endettement.

Le groupe papetier français Sequana a publié ses résultats pour l'exercice 2015 (fin au 31 décembre 2015) et présente un chiffre d'affaires consolidé à 3 300 millions d'euros, en baisse de 2,0 % (- 5,6 % à taux de change constants) par rapport à 2014.

Le résultat net est en perte de 67 millions d'euros après 76 millions d'euros de charges non récurrentes nettes liées à des mesures de restructuration et aux dépréciations d'actifs (contre un bénéfice de 117 millions d'euros en 2014).
L'endettement du groupe atteint 235 millions d'euros, soit un ratio de dette nette/EBE inférieur à 2 (contre 2,5 en 2014).
L'excédent brut d'exploitation (EBE) atteint 126 millions d'euros contre 124 millions d'euros en 2014 (+ 1,5 %). La marge EBE représente 3,8 % du chiffre d'affaires (+ 0,1 point).

2015, une année "charnière"

Sur l'exercice 2015, Sequana a finalisé la restructuration industrielle et financière annoncée début 2014 : Arjowiggins est maintenant recentré sur les marchés de spécialité et Antalis, l'un des leaders mondiaux de la distribution de papiers d'impression, s'est étendue sur les marchés de l'emballage et de la communication visuelle.

"Les ventes du groupe (3 300 millions d'euros soit + 2,0 %, ndlr) ont été portées par Antalis qui a bénéficié de la disparition de Paperlinx en Europe (lire Paperlinx se vend par morceaux), de l'évolution des devises et de la bonne intégration des sociétés acquises dans l'emballage et la communication visuelle," analyse le groupe.

Antalis a renforcé ses parts de marché en Europe tout en élargissant sur d'autres marchés, 36 % de sa marge brute étant aujourd'hui générée sur l'emballage et la communication visuelle. La branche distribution a réalisé un chiffre d'affaires de 77 millions d'euros.

Mais ces effets positifs ont été compensés par la baisse des volumes d'Arjowiggins en papier d'impression due à la fermeture des usines de Wizernes dans le Pas-de-Calais et de Charavines dans l'Isère ainsi que "des difficultés industrielles (...) liées aux transferts de production de ces usines sur d'autres sites du groupe".

Pascal Lebard, président directeur général de Sequana, commente, dans le rapport financier : "L'année 2015 est une année charnière pour Sequana. Les résultats de 2015, en amélioration par rapport à 2014, ne traduisent pas encore les effets bénéfiques des restructurations industrielles achevées cette année. (...) L'année 2016, premier exercice du groupe dans sa nouvelle configuration, doit nous permettre d'en bénéficier à plein. La priorité du groupe reste l'amélioration de ses performances opérationnelles, la maîtrise de son endettement et de son ratio dette/EBE."

L'année 2016 "incertaine"

"Dans un environnement économique complexe, l'année 2016 s'annonce incertaine sur nos différents marchés."

Cependant le groupe estime sur les premiers mois de l'exercice qu'il va continuer à profiter de la disparition de PaperlinX et du développement de ses activités emballage et communication visuelle. Arjowiggins devrait aussi bénéficier de l'impact positif des restructurations terminées en 2015 dans ses divisions Graphique et Papiers de création.

Sequana va poursuivre sa stratégie de recentrage vers la distribution, notamment par croissance externe dans le secteur de l'emballage.

Le groupe compte dégager en 2016 un EBE de gestion supérieur à celui de 2015 et maintenir un ratio dette nette/EBE inférieur à 2,5 au 31 décembre 2016.

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