Les bloqueurs de publicité (adblocks), qui suppriment les pubs en ligne lors de l'affichage de pages web dans un navigateur, sont de plus en plus connus du grand public. L'étude récente réalisée par Ipsos avec l'IAB (Interactive Advertising Bureau) est éloquente : plus de la moitié des Français (55 %) les connaissent et 30 % en sont équipés. Si la majorité des utilisateurs d'adblocks (53 %) a entre 16 et 24 ans, les séniors de plus de 60 ans sont également concernés et représentent 20 % des utilisateurs.
Le constat est donc là, les adblocks touchent tout le monde et sont une menace grandissante pour les formats publicitaires classiques. Les principales raisons qui motivent les internautes à utiliser un adblock, d'après l'étude, sont la perturbation de la navigation web à cause des publicités, et la saturation de publicités jugées de plus en plus énervantes, répétitives et présentes.
Mais dans des formats moins invasifs, lorsqu'elles ne ralentissent pas la navigation internet, les publicités sont mieux acceptées. Pour la majorité des personnes utilisant un adblock, les publicités sont acceptables dès lors qu'elles ne bloquent pas l'écran, qu'elles se ferment aisément et qu'on n'est pas obligés de les visionner pour accéder à un contenu. Certains internautes avouent même désactiver leur bloqueur de pub de temps en temps pour accéder à certains sites ou contenus ou même pour soutenir un site en particulier.
Face au mécontentement des internautes, la fédération mondiale de la publicité en ligne, qui édicte les normes de la pub sur internet, affirmait en octobre dernier son intention de revoir les standards de la publicité à travers le lancement du programme "Lean", une nouvelle certification pour les publicités en ligne réservée aux formats plus légers, moins invasifs et consentis.
