"Nous exhortons toutes les parties prenantes (employeurs, syndicats et autorités) à prendre en considération les implications macroéconomiques européennes de ce conflit et à évaluer leur responsabilité sociale envers la communauté européenne au sens large dans la résolution de ce conflit" demandent l'association européenne de l'industrie de l'autoadhésif, la Finat, et ses neuf organismes nationaux adhérents dont la fédération française Unfea.
Ce conflit paralyse les papeteries finlandaises du groupe UPM depuis le 1er janvier et a déjà causé de sérieux retards dans la chaîne d'approvisionnement, avec des délais de livraison dépassant désormais trois mois. Annoncé vendredi dernier, le prolongement de la grève jusqu'au 12 mars 2022 pourrait conduire à un arrêt paneuropéen des chaînes d'approvisionnement d'ici quelques semaines, causant de graves dommages à la reprise économique européenne et renforçant les tendances inflationnistes actuelles.
Si la grève se poursuit, par une réaction en chaîne la pénurie de papier pour les doublures et pour les frontaux d'étiquettes aura des répercussions considérables sur la continuité de fabrication des étiquettes et des emballages de petite laize, la livraison d'étiquettes adhésives aux clients du secteur des biens de grande consommation, notamment alimentaire et pharmaceutique, la distribution de produits labellisés aux magasins et aux consommateurs, et, in fine, le bien-être de 500 millions de consommateurs au sens large en Europe.
Intergraf, l'association européenne de l'industrie de l'impression, a également pointé du doigt, en janvier, cette grève finlandaise qui aggrave la situation actuelle déjà minée par des "tensions actuelles dans la chaîne d'approvisionnement" et la flambée des prix des matières premières.
