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L'impression et la distribution des petits papiers tels que tickets de caisse, tickets de carte bleue ou encore bons d'achat et de réduction devraient commencer à disparaître. Cette mesure prévue par la loi antigaspillage et pour une économie circulaire, dite AGEC, qui aurait dû entrer en vigueur le 1er janvier 2023, sera finalement appliquée en août prochain.
En août, plus de tickets du tout ?
Le changement annoncé n'est pas aussi radical. Tout d'abord cela dépend du type d'achats, ceux des biens durables ne sont pas concernés. Tout comme les tickets des cartes bancaires pour les opérations annulées ou de crédit, les tickets nécessaires pour bénéficier d'un produit ou d'un service et les tickets de pesage.
Le consommateur aura le choix de demander son ticket papier, d'opter pour un ticket dématérialisé - SMS, courriel ou via un QR code - si l'enseigne le propose ou ne rien prendre. Cela sera au consommateur d'exprimer sa préférence lors de son passage en caisse. Il en sera averti par voie d'affichage dans le magasin.
Le ticket papier, un enjeu environnemental ?
Mais ces exceptions ne sont rien pour le Groupement des entreprises transformatrices de papier (GTEP). L'association qui réunit Koelher, Sopano, Iconex, Mitsubitshi Hitec Paper Europe et Shades est vent debout contre cette mesure jugée comme n'ayant aucun sens d'un point économique, écologique et même social et demande l'abrogation de cette mesure.
Pour le GTEP, le premier impacté sera le consommateur lambda, celui qui a oublié ou qui n'a pas cru bon de demander son ticket papier et qui se retrouve sans justificatif de paiement en cas de nécessité ou qui ne peut tout simplement pas vérifier le montant de ses achats.
Au niveau des industriels, cette mesure risque d'affaiblir économiquement des entreprises de la filière graphique, entreprises qui contribuent à la création de richesse nationale.
Même pas 0,5 % du papier utilisé pour les tickets de caisse
La disparition des tickets papier serait une mesure écoresponsable. Le ministère de l'Écologie avance le chiffre de 10 000 rouleaux de papier consommés par chaque hypermarché dans l'Hexagone.
Le groupement de papetiers lui oppose le fait que les tickets de caisse représentent moins de 0,5 % du papier utilisé en France et que la ressource papier est un cas d'école en matière d'économie circulaire avec ses 70 % de taux de recyclage.
La solution du ticket dématérialisé est jugée par le GTEP loin d'être écologique. "Selon le collectif GreenIT, un ticket dématérialisé rejetterait dans l'atmosphère 2 grammes d'équivalent CO2 de plus qu'un ticket imprimé, car sa transmission et son stockage dans un centre de données sont coûteux en énergie" indique l'AFP. Le ministère botte en touche en rappelant que l'enjeu est la disparition du ticket papier et que la mise en place du ticket dématérialisé n'a rien d'obligatoire.
