Une ville sans publicité extérieure, ça donne quoi ?

Depuis quelques jours, les quelque 3 000 panneaux publicitaires de la ville de Genève n'affichent plus de publicité et sont recouverts de blancs. Une opportunité pour les citoyens de se réapproprier l'espace public.

Genève vit actuellement une expérience « non-publicitaire » étonnante. À cause d'un changement d'exploitation, les quelque 3 000 panneaux publicitaires de la ville n'affichent plus de publicités depuis quelques jours. À la place, ils ont été recouverts de blanc.

Les Genevois s'emparent des panneaux publicitaires

Les habitants de la ville profitent de cette opportunité qui leur est offerte pour se réapproprier l'espace publico-publicitaire à travers les mots et le dessin. On peut ainsi lire un peu partout en ville des messages comme "n'oubliez pas d'aimer", "n'oubliez pas de sourire", ou encore "n'oubliez pas de chanter".

Cette trêve publicitaire est donc l'occasion de découvrir à quel point le besoin d'expression est fort au sein de la population. Si elle n'a pas vocation à durer — la nouvelle société de communication ayant en charge l'exploitation de ces panneaux devrait bientôt les recouvrir — certains politiques suisses réfléchissent néanmoins à offrir aux citoyens des espaces d'expression dans les rues de la ville (une cinquantaine de panneaux blancs à disposition de la population).

En terme d'affichage publicitaire dans l'espace public, la ville de Genève mène une politique relativement sobre avec une diminution du nombre d'emplacements de 30 % depuis 10 ans. Une baisse qui s'explique notamment par l'augmentation des supports digitaux.

L'affichage publicitaire permet à la ville de Genève d'engranger un peu plus de 3 millions de francs par année, soit environ 2,8 millions d'euros.

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