La certification Qualétiq des fabricants d'étiquettes, qu'est-ce que c'est ?

Christophe Perrot, délégué général de l'UNFEA,

Christophe Perrot, délégué général de l'UNFEA, nous dit tout sur cette certification Qualétiq lancée l'année dernière.

Trois nouvelles entreprises, Les Étiquettes Haas, Michel Lata et Stratus Packaging, viennent d'obtenir la certification Qualétiq. Mais qu'est-ce que c'est exactement, comment ça marche, combien ça coûte ? Le délégué général de l'UNFEA, Christophe Perrot, a répondu à nos questions.

La certification Qualétiq a été lancée en juin 2015 par l'Union nationale des fabricants d'étiquettes adhésives (UNFEA). La fédération, qui compte 95 fabricants d'étiquettes et 64 fournisseurs membres associés, a depuis certifié 14 entreprises.

GraphiLine : À quoi sert Qualétiq ?

Christophe Perrot, délégué général de l'UNFEA : Qualétiq a plusieurs utilités.
Nos contacts avec les donneurs d'ordres montrent qu'ils ne perçoivent pas toujours à sa juste valeur le professionnalisme de notre filière.

Qualétiq est un moyen de leur montrer que, premièrement, les entreprises labellisés ont mis en place une organisation performante, mesurée grâce à un référentiel de type RSE, et deuxièmement, qu'elles s'engagent à progresser sur leurs zone de faiblesses.

L'idée de cette certification est aussi d'aider les très petites entreprises à se structurer grâce à ce référentiel métier.

Comment ça marche ?

Le certificat est réservé aux adhérents à l'UNFEA. Les fabricants d'étiquettes commencent par faire une auto évaluation avec une grille de notation - disponible sur le site Qualétiq. Le candidat nous envoie ensuite ce référentiel avec ces notations et les pièces justificatives.

L'UNFEA fait une première étude du dossier, puis un entretien téléphonique avec l'entreprise pour s'assurer de la cohérence de la notation. On va, par exemple, vérifier que les questions ont bien été comprises.

L'étape suivante, optionnelle, est un journée d'accompagnement : un consultant en stratégie et gestion des risques en entreprise va revalider le référentiel, et surtout, établir un engagement de progrès. Sur les 14 entreprises labellisées, la moitié ont choisi de faire cette journée d'accompagnement.

Nous avons également la possibilité de faire un audit d'une demi-journée pour les entreprises n'ayant pas fait cet accompagnement afin de vérifier la notation. Jusqu'à présent, nous ne l'avons encore jamais déclenchée.

Ensuite, le comité de labellisation - composé d'un des dirigeants de l'UNFEA, d'un donneur d'ordre, du consultant en stratégie et de moi-même - étudie les dossiers pour se prononcer sur l'obtention de la certification.

Quelles sont les conditions d'obtention ?

Les adhérents doivent obtenir une certaine note avec le référentiel et s'engager sur un plan de progrès de deux ans qui permettront d'améliorer cette note. Il sera demandé un état des lieux de ces progrès un an après.

Quelle est la durée de validité de ce certificat ?

La certification a une durée de validité de deux ans. Après ces deux ans, le processus recommence, en se basant sur des critères plus élevés.

Quels sont les critères de cette notation ?

Le référentiel est composé des sept rubriques de notation.

La première rubrique est la stratégie et l'organisation commerciale. On vérifie que l'entreprise a défini une stratégie claire et qui correspond à ses marchés. Nous ne jugeons pas sa stratégie en tant que telle.

La deuxième rubrique est la qualité, par exemple si l'entreprise est ISO 9001 ou s'il a des outils de suivi de qualité.

La troisième est la prise en compte des aspects réglementaires. Ces aspects peuvent être en relation avec le secteur d'activité des clients.

La quatrième est la responsabilité environnementale. Nous nous basons sur les références qui existent (Imprim'vert, l'ISO 1401, etc.)

La cinquième rubrique est la gestion des risques. Nous vérifions que l'adhérent a bien identifié les points de vulnérabilité de sa société et a mis en place une sécurisation de ces points. Cela concerne par exemple les risques industriels, mais aussi les personnes clefs.

La sixième concerne les compétences humaines, comme la politique de formation.

Et enfin, le septième critère est le savoir-faire technique. Il sert à vérifier s'i l'entreprise a l'équipement pour répondre aux besoins de ses secteurs de clientèle.

Quelle est la note minimale à obtenir ?

Ce référentiel donne une note - qui reste confidentielle - sur 60 points. Et actuellement la certification est donnée à 30 points. Dans 2 ans, début 2018, ce seuil passera à 36 points.

Quelles sont les plus basses et plus hautes notes qu'une entreprise ait obtenues ?

La plus basse est 30/60, et la plus haute, 52/60. Et jusqu'à présent tout le monde a été labellisé.

Comment ça coûte ?

Zéro.
Les seuls frais à prendre en compte sont ceux de la journée d'accompagnement, qui est facultative et éligible au titre de la formation continue des entreprises.

Quelles sont les dates de la prochaine certification ?

Le prochain comité de labellisation aura lieu le 23 juin. Donc nous demandons les dossiers d'auto-évaluation au plus tard début juin.

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