Banqueroute de l'imprimerie Fusium : les 2 entrepreneurs condamnés par la justice

Le tribunal de Clermont-Ferrand a condamné les deux intermédiaires dans le secteur de l'imprimerie à 18 mois de prison avec sursis et 50 000 euros d'amende.

Alain Poletto et Thierry Ginon, gérants d'entreprise et intermédiaires dans le secteur de l'imprimerie, ont écopé lundi 22 janvier d'une peine de 18 mois de prison avec sursis et 50 000 euros d'amende pour des malversations ayant entraîné la liquidation de l'imprimerie Fusium fin 2016. Ils devront également rembourser au mandataire-liquidateur près de 1,2 million d'euros.

Les deux entrepreneurs ont été reconnus coupables d'abus de biens sociaux, rapporte France3 Auvergne-Rhône-Alpes. Ils ont en revanche été relaxés des accusations de banqueroute par détournements d'actifs et entrave au fonctionnement du CE.

Installée à Lezoux (63), l'imprimerie Fusium avait été liquidée en 2016 par le tribunal de commerce de Clermont-Ferrand, entraînant la suppression de 54 emplois. À l'époque, les salariés de l'entreprise avaient dénoncé un "pillage organisé", selon les termes de Jean-Louis Borie, l'avocat des employés de Fusium.

Ancienne filiale du groupe Centre France, l'imprimerie Fusium avait été cédée en octobre 2014 au groupe belge Print Holding SPRL. Mais selon un représentant du personnel, cette structure aurait été montée spécialement pour l'occasion afin de permettre aux actionnaires de se verser de larges commissions.

L'enquête menée par la brigade financière de la police judiciaire de Clermont-Ferrand a confirmé des "prestations litigieuses" au bénéfice d'autres filiales détenues par les accusés, rapporte le site d'information.

Les diverses opérations financières abusives auraient ainsi privé l'imprimerie d'un montant de près de 1,2 million d'euros et entraîné sa liquidation.

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