Le livre est une valeur refuge par temps de crise pour le Syndicat national de l'édition (SNE). Selon les résultats d'un sondage réalisé par l'Institut Odoxa pour le SNE, le confinement a poussé les Français à lire plus, et particulièrement les jeunes.
Pendant les deux périodes de confinement, un tiers des Français (33 %) a déclaré avoir lu davantage. Cet intérêt pour la lecture a été surtout marqué lors du premier confinement, alors que les restrictions étaient nombreuses. Et ce sont les plus jeunes, les moins de 25 ans, qui se sont mis à lire davantage pendant les deux confinements (42 %).
Les Français ont choisi principalement des livres dans leurs genres préférés, mais le contexte sanitaire anxiogène a, semble-t-il, également attiré les lecteurs dans le monde de la poésie, cité deux fois qu'en temps normal (7 %).
La lecture a servi aux Français avant tout à sortir de l'ennui (pour 43 % des sondés), à déconnecter de l'actualité (33 %) et à passer moins de temps sur les réseaux sociaux (31 %). Et la tranche 25-34 ans a d'abord vu dans la lecture un moyen d'éviter de naviguer sur Internet (31 %).
Enfin, dans l'hypothèse d'un troisième confinement, 85 % des Français rejettent une nouvelle fermeture des librairies, avec en tête de proue les seniors. Bien que populations le plus menacées par l'épidémie, les seniors sont à la quasi-unanimité (91 %) en faveur du maintien de l'ouverture des librairies.
"Les résultats de ce sondage viennent confirmer, chiffres et pourcentages à l'appui, que face aux incertitudes et à la surconsommation anxiogène d'Internet et des réseaux sociaux, le livre est plébiscité par le public, notamment par les plus jeunes, comme un véritable antidote, et que les Français sont et restent intimement attachés à leurs librairies", souligne Vincent Montagne, président du SNE.
