Tourisme de savoir-faire, pourquoi ouvrir son imprimerie aux visites ?

Moulin à papier de Brousses

Pour l'association Entreprise et Découverte, les visites touristiques en entreprises offrent des intérêts majeurs quel que soit le domaine d'activité.

L'association Entreprise et Découverte accompagne les entreprises dans le tourisme de savoir-faire, une pratique qui réunit 15 millions de visiteurs par an. Pour Cécile Pierre, Déléguée générale d'Entreprise et Découverte, il y a au moins trois intérêts majeurs à cette démarche.

« Le premier enjeu est la communication. Il s'agit de faire connaître son entreprise au grand public, ses spécificités, ses caractéristiques, son histoire. C'est un enjeu qui repose sur quelque chose d'unique, qui est la vérité d'une entreprise. Le visiteur rentre dans l'atelier. On instaure une relation de communication directe, qui est particulièrement importante dans des industries très concurrentielles parce qu'elle permet de valoriser le savoir-faire local. »

Le second enjeu est économique. Les visites peuvent devenir un centre de profit pour l'entreprise, explique Cécile Pierre. « Entre la billetterie et les achats directs en fin de visite, le tourisme de savoir-faire représente pour certaines sociétés une part importante de l'activité. Les visites deviennent une nouvelle source de revenus non délocablisable. »

Moulin à papier de Brousses

Management et recrutement

Enfin, un troisième enjeu important concerne la dimension managériale de l'entreprise, selon l'association. « Il y a une valorisation des travailleurs et des savoir-faire ainsi qu'une relation très positive qui se crée entre les salariés et les visiteurs. Dans certains secteurs, les visites permettent également de promouvoir des métiers auprès des jeunes. »

Mais comment trouver le temps pour une entreprise qui travaille déjà souvent dans l'urgence ? « Quand une entreprise se rend compte que les visites représentent un enjeu de communication, un centre de profit, un outil de management, et éventuellement une ressource pour recruter, elles trouvent le temps. C'est un nouveau métier de l'entreprise. Mais pour être intéressant, il doit être professionnalisé », explique Cécile Pierre.

Si dans l'imprimerie tout reste à faire, certains secteurs comme la cosmétique ont déjà sauté le pas. Mais c'est dans l'agroalimentaire que la professionnalisation est la plus aboutie. Et le public est au rendez-vous.

« Les visiteurs répondent présents à deux conditions : si on va les chercher, et si la visite est intéressante. L'enjeu est que les entreprises découvrent que nous sommes en train de créer de nouveaux produits culturels dans chaque région. »

Imprimerie du livre d'art et de l'estampe à l'Imprimerie Nationale
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