Importante grève en cours dans les usines finlandaises du groupe UPM

3000 salariés ont arrêté le travail : la grève annoncée le mois dernier est en cours dans la majorité des usines finlandaises du groupe UPM. Elle pourrait durer jusqu'au 22 janvier.

Depuis le 1er janvier, la quasi-totalité des usines du groupe papetier et forestier UPM située en Finlande est fermée en raison d'une grève des salariés. Les membres du syndicat Paperworkers' Union, qui avaient lancé un appel à la grève en décembre dernier, ont été rejoints par deux autres syndicats finlandais, le Finnish Electrical Workers' Union et le Trade Union Pro. Ensemble ils rassemblent 3000 employés d'UPM.

Les sites UPM des papeteries Jämsänkoski, Rauma, Kymi et Tervasaari, du production de pâte à papier et de biorafinerie Kaukas, de l'usine de pâte Pietarsaari et de l'usine de matériaux d'étiquetage UPM Raflatac Tampere sont ainsi à l'arrêt.
La grève ne concerne pas la division liée aux produits de contreplaqué et de placage (UPM Plywood) et la division des activités de scierie (UPM Timber) du groupe, qui ont toutes deux signé des conventions collectives spécifiques à l'entreprise en décembre.

UPM déclare avoir tenté d'entamer, au printemps dernier, des négociations avec le syndicat à l'origine de ce mouvement, mais indique n'avoir pas obtenu de réponse. "Comme les conditions d'emploi n'ont pas pu être discutées, les entreprises d'UPM ont annoncé des conditions temporaires de travail aux membres du syndicat en novembre. Ces conditions sont en vigueur jusqu'à ce qu'un nouvel accord soit conclu."

Du côté du syndicat, Paperworkers' Union se dit être toujours prêt à négocier des conventions collectives spécifiques à l'entreprise, mais indiquent que le groupe n'a pas donné son accord. "UPM souhaite décentraliser les contrats des employés du niveau de l'entreprise vers des contrats spécifiques aux divisions du groupe et résilier complètement les contrats avec les employés."

Les syndicats dénoncent également la proposition de prime de la part d'UPM pour les salariés qui effecturaient leurs tâches pendant la grève. "Les actions d'UPM constituent une violation flagrante du principe d'égalité de traitement des salariés et une violation de la liberté d'association. (...) La procédure est donc contraire à la loi finlandaise."

L'arrêt de travail se poursuivra jusqu'au 22 janvier 2022 à moins qu'une nouvelle convention collective de travail ne soit conclue d'ici là.

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