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Quasiment tous les titres de la presse quotidienne nationale et régionale a augmenté ses prix au premier janvier. Et si les début d'années sont propices à ces augmentations, les éditeurs mettent tous en avant la très forte hausse des coûts de production.
"Nous subissons une augmentation importante de nos coûts de production et de distribution. En un an, le prix du papier est passé de 400 à 1 000 euros la tonne" expliquait en novembre dernier Laurent Couronne, directeur général des DNA et de L'Alsace dans les colonnes de ces journaux.
Pour le quotidien breton Le Télégramme, le coût du papier, des plaques offset et des autres matières premières a augmenté de 8 centimes par exemplaire, et le coût du transport de 3 centimes. "Cela fait 11 centimes de charges en plus. Voici, en toute transparence, à quoi vont servir les dix centimes d'augmentation qui seront appliqués début janvier…" Dans ce contexte de flambée des prix, "cette hausse était inévitable."
Ces augmentations sont liées en grande partie aux hausses des coûts de l'énergie, conséquences de la guerre en Ukraine, mais aussi au changement de stratégie industrielle des groupes papetiers. Comme nous l'évoquons souvent dans GraphiLine, les papetiers convertissent les machines à papier graphique - utilisé pour la presse et l'édition - au profit de la production de carton d'emballage, marché plus rémunérateur.
De 10 à 30 centimes en plus par exemplaire
Il faut compter par exemple 20 centimes supplémentaires pour Le Monde, Le Figaro et Les Échos dont le prix passe à 3,40 euros. La Croix et Libération augmentent respectivement de 30 et 20 centimes, ce qui porte leur prix à 2,70 euros. Les éditions du week-end ne sont pas en reste : celle des Echos subit une hausse de 20 centimes et passe à 6 euros et celle du Monde, avec 30 centimes de plus, atteint 5,20 euros.
Les amateurs de sport doivent débourser 10 centimes de plus et payer L'Équipe 2,30 euros en semaine et 3,30 euros le samedi avec le magazine. Même augmentation pour L'Humanité qui passe à 2,60 euros.
Le Parisien quant à lui, ayant déjà augmenté son prix en septembre dernier, est toujours en vente au prix de 1,90 euro.
Face à la flambée des coûts de production, le groupe EBRA (Le Dauphiné Libéré, Le Progrès, Les Dernières Nouvelles d'Alsace…) a lui choisi de réduire la pagination de ses quotidiens de près de 20 %.
