Dans les coulisses de l'examen du BTS CIG de l'école Estienne de Paris

Conseils et secrets d'un jury et d'un professeur qui nous font visiter les coulisses de l'École supérieure des arts et industries graphiques, lors de l'épreuve du BTS Communication et industries graphiques.

La dernière semaine de juin est une date importante dans la vie des élèves du BTS CIG "Étude et réalisation des produits imprimés" de l'école Estienne de Paris. Ils passaient l'épreuve au plus gros coefficient : l'épreuve technique, le cœur du métier du BTS. Le BTS Communication et industries graphiques forme les futurs professionnels des métiers du prépresse.

Pendant 150 heures réparties tout au long de l'année, les élèves ont réalisé en équipe, un produit imprimé, un vrai projet commandé par différents clients. A l'école Estienne, 14 travaux ont ainsi été confiés aux élèves.

Les 14 productions du BTS CIG sont des imprimés pour des clients très divers.

Deux options existent : l'option A - Étude et réalisation des produits graphiques - et l'option B - Étude et réalisation des produits imprimés, autrefois appelées prépresse et impression.

C'est la finalisation de deux ans de travail !

Rémy Touguay, professeur de l'option B, a travaillé pendant un an, avec ses 39 élèves afin qu'ils obtiennent leur diplôme. Pour avoir toutes ses chances devant le jury, il leur a conseillé de bien se préparer : une présentation de 30 min ne s'improvise pas.  Maintenant après avoir piloté l'organisation des examens, il ne peut plus rien faire de plus pour ses élèves. Tout est entre leurs mains.

Les élèves ont une demi-heure pour présenter leur travail devant un jury extérieur. Et attention, le timing est noté, c'est une présentation orale de 30 min. Pas plus ni moins.

Les élèves ont une heure pour convaincre le jury.

L'un des jurys de cette semaine était composé d'un professeur de français, d'un professeur de prépresse, d'un professeur en impression et d'un professionnel de l'industrie.

Il y a des questions pièges...

Et celui-ci nous confie : "Le jury change de visage devant les élèves. En off, c'est beaucoup plus convivial puis on devient solennel. Ce ne sont pas du tout les mêmes personnes avant et devant l'élève : c'est un masque. C'est le rôle du jury."

Après cette présentation, pendant une autre demi-heure, le jury poursuit par des questions, afin de bien cerner le travail du candidat. "On bouscule les candidats. On les amène sur des questions ouvertes : "Vous avez fait ça pour telle raison ? Ce sont des questions pièges : il ne faut pas se laisser décontenancer."

Les travaux des élèves sont de bonnes qualités cette année. Même si certains manquent un peu de finition, un manque de temps parfois, et par manque de recul ou d'expérience d'autres fois.

Attention à certains éléments importants, faciles à maîtriser 

Bien sûr, les fautes d'orthographe font une très mauvaise impression. Et "surtout dans notre métier".

Il faut aussi se présenter de manière professionnelle. "Pas en short !" précise le professeur Rémy Touguay.

De plus, il est impératif de faire attention à son langage. Pour le jury, "on ne parle pas ici comme dans une cour de récréation". Sans avoir un style soutenu, les candidats doivent bannir les éléments de langage trop décontractés.

De manière générale, les élèves qui ont travaillé toute l'année n'ont pas de souci : ce travail transparaît lors de l'épreuve.

Et pour ceux qui n'ont pas assez travaillé, ils ont encore une chance, en se rattrapant avec de l'éloquence et de l'aisance. Des qualités qui servent en de nombreuses circonstances !

Les résultats : le 8 juillet.

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