Le nouveau quotidien britannique redynamisera-t-il la presse anglaise ?

© Trinity Mirror

Le New Day est le premier quotidien national lancé depuis 30 ans au Royaume-Uni. Et ses éditeurs ont de grandes ambitions.

Le nouveau titre anglais, The New Day, est une grande première. Cela faisait 30 ans qu'aucun quotidien national non couplé avec un autre titre n'avait été lancé au Royaume-Uni.

Disponible à partir de lundi 29 février, le New Day d'une quarantaine de pages sera un journal payant publié du lundi au vendredi, par Trinity Mirror, l'un des plus grands éditeurs du Royaume-Uni qui publie notamment The Daily Mirror. Trinity Mirror précise que ce nouveau titre "sera un journal tout à fait nouveau, et non un titre couplé avec le Daily Mirror ni sa version allégée".

Et son éditeur compte bien faire redonner un grand coup de vigueur à la presse écrite. "Plus d'un million de personnes ont cessé d'acheter un journal au cours des deux dernières années, mais nous pensons qu'un grand nombre d'entre eux peuvent être tenté d'en acheter à nouveau si nous avons le bon produit," explique sur son site Simon Fox, directeur général de Trinity Mirror.

Le premier journal "conçu pour la vie moderne"

Et Alison Phillips, rédactrice en chef du nouveau quotidien, précise : "Il y a beaucoup de gens qui actuellement n'achètent pas de journal, non pas parce qu'ils sont tombés en désamour avec des journaux papier, mais parce que ce qui est actuellement disponible en kiosque ne répond pas à leurs besoins. Ce journal a été créé grâce à la connaissance client et c'est le premier journal conçu pour la vie moderne des gens."

Le New Day couvrira l'actualité, dans "un style moderne avec un ton destiné à un large public d'hommes et de femmes qui veulent quelque chose de différent de ce qui est actuellement disponible". Ce journal aura une approche "optimiste" et sera "politiquement neutre". Il fera le récit d'événements importants "sans dire au lecteur ce qu'il faut penser".

"Les journaux peuvent vivre à l'ère digitale"

Le New Day sera imprimé en haute qualité et sera "visuellement frappant". "Revitaliser l'impression est un élément essentiel de notre stratégie, parallèlement à la transformation numérique. Et il n'y a pas à faire de choix entre l'un des deux. Les journaux peuvent vivre à l'ère digitale s'ils ont été conçus pour offrir quelque chose de différent," estime Simon Fox. 

Il sera lancé gratuitement dans plus de 40 000 détaillants le lundi 29 février. Son prix passera à 25 pence (soit 32 centimes d'euros) pendant deux semaines puis à 50 pence (64 centimes) par la suite.

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