Interview : Sandy Champion, médaille d'or Arts graphiques et pré-presse aux Olympiades des métiers

À 20 ans, Sandy Champion remporte la médaille d'or dans la catégorie Arts graphiques et prépresse des 44e Olympiades des Métiers. Rencontre avec une passionnée.

Sandy Champion a découvert le métier de graphiste très jeune et n'a pas perdu de temps. A tout juste 20 ans, après un Bac Pro Communication visuelle suivi d'un BTS Design Graphique, elle vient de remporter la médaille d'or dans la catégorie Arts graphiques et prépresse lors de 44e Olympiades des Métiers. Prochaine étape : la WorldSkills Competition, finale mondiale, qui a lieu à Abu Dhabi aux Émirats arabes unis, en octobre.

Parlez-nous de votre parcours, comment avez-vous découvert ce métier ?

Sandy Champion - J'ai découvert ce métier à environ 13 ans. Une de mes cousines m'a emmené chez un photographe qui était également graphiste. Il m'a fait découvrir son travail. Ce que j'ai particulièrement aimé c'est le fait de pouvoir manipuler les images. Ensuite je me suis penché sur les formations.

J'ai fait un Bac Pro communication visuelle au Lycée professionnel d'Arsonval près de Tours suivi d'un BTS Design graphique à Blois à Etic/Estacom (Enseignement des techniques de l'image en communication visuelle), et aujourd'hui je suis en année de Bachelor. Je travaille en alternance comme graphiste à l'agence de communication Goodcom.

Comment vous êtes-vous préparé pour ce concours ?

SC - Comme Jeremy, j'avais déjà participé au concours il y a deux ans (Jérémy Kootz est le médaillé d'or des Olympiades des métiers 2017 de l'imprimerie). Je connaissais déjà les enjeux, ce qui est demandé, et également la pression de devoir travailler devant un public. Il y a environ 60 000 visiteurs qui viennent nous voir travailler durant les trois jours d'épreuve. J'ai donc pu anticiper, m'entrainer, et faire un travail aussi sur moi afin de ne pas avoir peur du jugement du public et de rester concentrer tout au long de la compétition.

(En 2015, Sandy Champion s'était déjà distingué dans cette compétition nationale en obtenant le titre de meilleur jeune espoir en arts graphiques et pré-presse.)

En quoi consistent les épreuves sur les trois jours du concours ?

SC - Il y avait une épreuve par jour. Le premier jour, c'était une épreuve d'identité. Il fallait faire le logo d'une association, le dépliant et puis le roll-up. Le deuxième jour, c'était le jour du packaging. Il fallait réaliser le logo d'une marque d'épice, le coffret des épices, le pack, etc., et faire les étiquettes de 3 flacons. Et le dernier jour, c'était une épreuve d'édition, il fallait donc créer le logo d'un menu de restaurant et puis faire le menu.

Pourquoi ce concours est-il important pour vous ?

SC - Ce concours nous permet en tant que jeunes de nous affirmer comme étant parmi les meilleurs de notre métier. Cela nous permet également de nous confronter aux autres, de nous tester et d'acquérir de l'assurance. Nous rencontrons des gens aussi passionnés que nous par leur métier. Ce concours nous ouvre également des portes.

Quels sont vos projets dans ce métier ?

SC - Pour l'instant, je suis en alternance et ça se passe très bien. Je ne sais pas encore pour la suite si j'aurai l'opportunité de rester ou de démarrer une carrière à l'étranger.

Dans le travail, qu'est-ce qui vous plait le plus ?

SC - En tant que graphiste c'est de créer tous les jours pour des clients différents, ne faire jamais la même chose et mettre tout le temps sa créativité en jeu.

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