D'après le journal Les Échos, le ministère de l'Environnement publiera prochainement un arrêté imposant à partir de 2018 un malus au PET opaque. La ministre de l'Environnement Ségolène Royal a déjà demandé ce malus début février.
Les emballages en PET opaque sont arrivés sur le marché en 2010 et se sont particulièrement développés dans les secteurs du lait, des jus de fruits ou encore de l'hygiène et du bricolage.
Aujourd'hui, selon les chiffres publiés par Eco-Emballages, le PET opaque représente 10 000 tonnes sur les 450 000 tonnes de bouteilles et flacons mis sur le marché chaque année.
Les emballages en PET opaque ont l'avantage d'être moins chers que les emballages en PEHD. Ils sont recyclés en mélange avec d'autres emballages en PET coloré pour la production de fibres synthétiques. Mais ce débouché atteint ces limites, explique Eco-Emballages. Au-delà d'une certaine proportion, le taux d'opacifiant apporté par le PET opaque devient trop élevé et empêche de le recycler dans la même filière que les autres PET.
Le PET opaque au centre de toutes les attentions
C'est pourquoi l'éco-organisme a lancé récemment deux appels à projets : l'un visant à renforcer l'éco-conception des emballages en PET opaque, et le second visant à élargir les usages du PET opaque recyclé (notamment dans le secteur du BTP).
Dans le même temps, contre l'avis de Eco-Emballages et des entreprises versant dans l'éco-contribution, le ministère de l'Environnement souhaite majorer l'éco-contribution des entreprises utilisant du PET opaque.
Cette modification de dernière minute au cahier des charges d'agrément 2018-2022 des éco-organismes constitue pour le ministère une course contre la montre avant les présidentielles. En perturbant la filière du recyclage, le PET opaque est aujourd'hui au centre de toutes les attentions.
