Quatre députés LREM soutiennent l'imprimerie de la prison de Caen

Suite à l'avis d'expulsion, ils dénoncent une décision brutale et demandent son annulation.

Rebondissement — L'imprimerie de la prison de Caen sera-t-elle sauvée ? En tout cas, sa cause fait couler de l'encre. Quatre députés LREM ont écrit vendredi 21 septembre à la Garde des Sceaux, Nicole Belloubet, pour l'alerter sur la situation de l'imprimerie, rapporte le quotidien Ouest France.

L'association Artec, qui forme les détenus du centre pénitentiaire de Caen aux métiers de l'imprimerie, s'est vue notifier mi-août un avis d'expulsion par l'administration pénitentiaire. Elle doit vider les locaux où elle est installée depuis plus de 30 ans avant le 10 décembre prochain.

Les députés LREM du Calvados, Fabrice Le Vigoureux, Alain Tourret, Christophe Blanchet et Bertrand Bouyx, dénoncent dans cette lettre une décision "brutale", demandent son annulation, ainsi qu'une rencontre avec la direction régionale pénitentiaire, précise le journal.

Ils regrettent d'autant plus cette décision "que les résultats de l'Artec en matière de réinsertion par le travail en prison sont remarquables".

Née de la volonté de l'ancien ministre de la justice Robert Badinter, surtout connu pour combat contre la peine de mort, l'imprimerie de l'association Artec a formé plus d'une centaine de détenus durant ses 33 années d'existence.

À l'origine de cette expulsion, la perte de subventions

Jusqu'à l'année dernière, l'imprimerie était financée à 40 % par la région. Mais cette subvention a été coupée par la Région, enlevant à l'imprimeur 45 000 euros. Une somme indispensable à l'Artec pour continuer son activité.

Car malgré une clientèle composée d'associations et de particuliers, l'imprimerie est avant tout un prestataire de formation et n'a donc pas vocation à être totalement rentable, explique Jean-Baptiste Delaby.

Un appel aux dons lancé par l'imprimeur avait permis de récolter près de 8000 euros. Une somme suffisante pour prolonger un peu l'activité de l'association mais pas assurer sa pérennité.

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