Colère des salariés de Cimpress licenciés en pleine épidémie de coronavirus

Devant les réactions sur les réseaux sociaux, le groupe a décidé de faire machine arrière.

En pleine épidémie de coronavirus, 80 salariés de Vistaprint Tunisie ont reçu une lettre de fin de contrat de travail mercredi 18 mars au motif de période d'essai non concluante. Et ils n'ont pas hésité à faire part de leur dégoût sur les réseaux sociaux, mettant en parallèle la politique annoncée éthique et socialement responsable de l'imprimerie en ligne et ces licenciements jugés "abusifs". L'un des destinataires de cette lettre a précisé au journal économique tunisien IlBoursa, qu'environ 25 des licenciés avaient eu d'excellentes appréciations lors des six mois précédents.

Les 80 salariés finalement réintégrés

Devant le tollé provoqué par ces licenciements jugés par beaucoup "immorales" et "injustes", la direction est revenue sur sa décision vendredi 20 mars. "L'incertitude, le flou et les actions à prendre pour réduire la propagation du Covid-19 a généré un sentiment de vulnérabilité chez beaucoup de personnes, fait savoir Vistaprint Tunisie dans son communiqué. Nous avons écouté avec attention les inquiétudes de nos collaborateurs et nous sommes d'accord sur le fait que nous devrions nous investir davantage pour soutenir nos collègues à Tunis".

La filiale du géant de l'impression en ligne Cimpress souligne le fait qu'elle était "en droit de prendre ces mesures", mais finalement "celles-ci vont à l'encontre de la culture d'entreprise". "La force de cette culture réside dans le fait qu'elle a permis à nos collaborateurs d'avoir des conversations sincères et basées sur un climat de confiance avec notre équipe managériale pour exprimer leurs points de vue" avance le groupe qui a réintégré les 80 personnes.

Vistaprint du groupe Cimpress qui compte 13 000 salariés dans le monde s'est implanté en Tunisie en 2009 et y emploie aujourd'hui environ 900 personnes.

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