Près de 200 personnalités s'engagent pour une relance post coronavirus plus verte

Ce plan de relance plus durable après la crise du coronavirus prône des investissements pour la lutte contre le changement climatique et en faveur de la biodiversité comme piliers clés de la stratégie économique.

Le monde d'après, sera-t-il plus vert ? C'est en tout cas que le souhait affiché de 180 décideurs politiques européens, chefs d'entreprise, syndicats, ONG et groupes de réflexion. La confédération des industries papetières européennes Cepi fait partie des signataires de cette initiative Green Recovery lancée aujourd'hui, 14 avril. Ensemble, ils s'engagent à créer, soutenir et mettre en œuvre des solutions pour préparer une économie plus verte post coronavirus.

La Cepi explique : "Ce premier appel paneuropéen à la mobilisation sur des investissements verts d'après-crise permettra de construire les plans de relance et de transformation qui inscrivent dans la lutte contre le changement climatique et pour la biodiversité comme les piliers clés de la stratégie économique."

"Il ne s'agit pas de créer une nouvelle économie à partir de zéro, précise Pascal Canfin, le président de la commission Environnement du Parlement européen à l'initiative de cette alliance. Nous avons déjà tous les outils et de nombreuses nouvelles technologies."

Il poursuit : "Nous avons déjà les plans et la stratégie. Des projets tels que le Green Deal européen et d'autres plans nationaux de développement zéro carbone ont un énorme potentiel pour reconstruire notre économie et contribuer à créer un nouveau modèle de prospérité. Nous considérons donc que nous devons préparer l'Europe à l'avenir et concevoir des plans de relance, tant au niveau local, national qu'au niveau de l'UE, qui inscrivent la lutte contre le changement climatique au cœur de la stratégie économique. Le moment est venu de transformer ces plans en actions et en investissements qui changeront la vie des citoyens et contribueront à la reprise rapide de nos économies et de nos sociétés."

"Le Covid-19 ne fera pas disparaître le changement climatique et la dégradation de la nature. La lutte contre cette crise ne sera pas gagnée sans une réponse économique solide. L'alliance s'engage à participer au combat et à la victoire de ces deux batailles simultanément, et ce faisant, à être plus forts ensemble" ajoute-t-il.

Les signataires du Green Recovery sont des ministres de 11 pays, 79 eurodéputés multipartites de 17 États membres, 37 pdg, 28 associations professionnelles représentant 10 secteurs différents, une confédération syndicale représentant des membres de 90 organisations nationales et 10 fédérations syndicales, 7 ONG et 6 think tanks composent.

Parmi eux, on peut citer la Cepi (18 associations nationales représentant 500 entreprises exploitant 895 usines de 180 000 salariés), Jean-Paul Agon, pdg de L'Oréal, Niels B. Christiansen, pdg du groupe Lego, Bertrand Camus, directeur général du groupe de gestion de l'eau et des déchets Suez, Ester Asin, directrice du Bureau des politiques européennes WWF, Laurent Berger, président de la Confédération européenne des syndicats (CES-ETUC), Tim Brett, président de la division Europe de l'Ouest de The Coca Cola Company, Jesper Brodin, pdg de Ikea, Helena Helmersson, pdg de la chaîne de magasins de prêt-à-porter H&M ou encore Elisabeth Borne, ministre française de la transition écologique et solidaire.

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