Deux prix littéraires, une bouffée d'oxygène pour les imprimeurs

Devanture d'une librairie à Nantes

Les prix littéraires sont habituellement un moment fort de la rentrée pour le secteur du livre et les imprimeurs.

Gages de qualité, de ventes importantes et de tirages exponentiels, les prix littéraires sont un moment fort de la rentrée pour le secteur du livre et les imprimeurs. Mais cette année, la Covid chamboule les calendriers. En raison de la fermeture des librairies durant le confinement, plusieurs Prix dont le Goncourt et le Renaudot ont annoncé leur décision d'attendre la réouverture des librairies pour annoncer leurs lauréats. Rappelons que le Goncourt à lui seul apporte en moyenne 380 000 ventes par livre primé.

Malgré cet « embargo », deux prix ont décerné leurs récompenses. Le Femina a été remporté le 2 novembre par l'écrivain Serge Joncour pour son livre intitulé Nature humaine (Flammarion). Et c'est l'imprimeur Firmin-Didot à Mesnil-sur-l'Estrée dans l'Eure, l'une des trois imprimeries françaises du groupe CPI, qui est en charge des impressions de l'ouvrage. La semaine du résultat, le nouveau directeur de Firmin-Didot Mickaël Martins expliquait au journal L'Écho Républicain avoir fabriqué 20 000 exemplaires du livre en deux jours sur la presse Cameron.

Même bouffée d'oxygène pour l'imprimerie Floch à Mayenne (groupe Laballery) qui a l'honorable tâche d'imprimer le Prix Médicis 2020 attribué le 6 novembre à l'écrivaine Chloé Delaume pour Le Cœur synthétique paru au Seuil. Début septembre, la directrice de production de Floch, Bernie Louveau, expliquait au micro de France Bleu Mayenne que le déconfinement avait permis à l'imprimeur de repartir à un rythme soutenu sur juin et août, des mois généralement calmes. Espérons que le même phénomène se produise après ce second confinement et que réouverture tant attendue des librairies puisse redonner un nouveau souffle à la rentrée littéraire.

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