Grève UPM, les négociations ont échoué

Cet arrêt de travail qui concerne 2000 salariés et dure depuis 104 jours est, une nouvelle fois, prolongé.

L'espoir fut de courte durée. Ces derniers jours, le conciliateur de la direction d'UPM et du syndicat finlandais des travailleurs du papier avait quatre conventions collectives de travail pour cinq des entités du groupe. Mais aujourd'hui, le syndicat a rejeté ces quatre propositions. La grève débutée le 1er janvier se poursuit donc.

Avec 2 000 personnes en grève, tous les sites en Finlande de production de pâte à papier UPM Pulp, de papier UPM Communication Papers, de papiers spéciaux UPM Specialty Papers, d'étiquettes UPM Raflatac et la bioraffinerie UPM Biofuels sont paralysés.

"Nous sommes profondément déçus par la décision du syndicat et par la poursuite de la grève qui dure déjà depuis trois mois et demi. UPM a négocié avec un esprit sérieux et a fait plusieurs compromis. Nous avons également accepté les propositions du conciliateur. La modernisation de l'accord datant des années 1940 serait importante à la fois pour les employés et pour l'entreprise", déclare Jyrki Hollmén, vice-président des marchés du travail chez UPM.

"La médiation a permis de trouver des propositions d'accord pour quatre entreprises qui tenaient compte des besoins et des souhaits des deux parties. Nous étions convaincus que les deux parties s'engageaient à accepter ces propositions de règlement et que la paix industrielle reprendrait" déplore-t-il.

De son coté, le syndicat déclare dans un communiqué distinct qu'il ne pouvait accepter ces propositions : ces quatre conventions ne concernaient qu'UPM Pulp, UPM Specialty Papers, UPM Raflatac et UPM Biofuels, couvrant ainsi seulement la moitié des employés syndiqués. Aucun accord n'a été proposé pour UPM Communication Papers. "La décision de rejeter l'offre a été prise à l'unanimité."

Le syndicat regrette également l'absence de réponse de la direction, à leur demande de négociation au sujet d'UPM Communication Papers. "Si une solution au litige avait été trouvée, il n'aurait pas été nécessaire de rejeter les autres propositions de règlement."

"UPM s'est mis au pied du mur avec des objectifs radicaux et ne semble pas disposé à reculer alors que la grève dure depuis 104 jours, que les usines ont un bénéfice nul pour le premier semestre de l'année et que les clients souffrent d'une pénurie de matériaux", souligne Petri Vanhala, président du syndicat du papier.

Il ajoute : "Le syndicat du papier ne cherche pas à obtenir de meilleures conditions de travail que la précédente convention collective, et l'objectif d'augmentation salariale est conforme à la ligne générale. Par rapport à d'autres entreprises forestières, la réticence d'UPM à conclure un accord a conduit les employés de l'entreprise à subir une politique totalement déraisonnable de la part de l'employeur."

La fin de la grève est repoussée au 14 mai, à moins que des accords ne soient conclus avant.

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