Mimaki efface les textiles imprimés pour les réutiliser

Des textiles polyester imprimés qui peuvent être effacés et réutilisés à l'infini ? C'est ce que le procédé Néo-Chromato de Mimaki promet.

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Serait-ce une technologie révolutionnaire ? Le fabricant japonais d'imprimantes à jet d'encre et de traceurs de découpe Mimaki dévoile une technologie qui décolore les textiles afin de les remployer. Baptisé Néo-Chromato, ce procédé se concentre sur les matières en polyester imprimées en encre de sublimation thermique.

Selon une étude de Mimaki, les tissus en polyester, qui sont principalement utilisés pour la confection de vêtements et l'événementiel de courte durée, représentent la majeure partie (60 %) des déchets des matières textiles. Et la plupart de ces textiles en polyester de couleur finissent par être incinérés. Seuls 15 % sont recyclés, c'est-à-dire collectés, broyés, lavés, puis transformés en matières premières et reteints. Une énorme quantité d'énergie est ainsi nécessaire pour les recycler.

La technologie de Mimaki est tout autre. Bien que le constructeur ne décrive pas la technique, il affirme que le procédé Néo-Chromato enlève l'encre déposée en n'utilisant presque pas d'eau et qu'il nécessite beaucoup moins d'énergie qu'un recyclage classique. De plus, l'impression et la teinture peuvent s'effectuer immédiatement après la décoloration.

"Il n'y a pas de limite au nombre de fois que le polyester réutilisé peut être traité avec le procédé Neo-Chromato. Et le procédé lui-même minimise la consommation d'eau et la pollution en permettant l'élimination par incinération du papier absorbant et des solvants de décoloration utilisés dans le procédé" précise, dans un communiqué, Arjen Evertse, directeur général des ventes Mimaki Europe.

Les bannières, écrans suspendus, enseignes ou les toiles rétroéclairées pourraient ainsi être simplement effacés et réimprimés à l'infini. Mimaki travaille encore sur les aspects commercial et économique de cette invention qui, sur le papier, est prometteuse.

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