Stora Enso, présent à la fois dans la sylviculture, la pâte, le papier et les emballages fibreux, réorganise ses activités en séparant la gestion de ses forêts suédoises de ses unités industrielles. Le groupe vient de confirmer la scission de ses actifs forestiers suédois dans une nouvelle entité juridique, cotée à Stockholm et Helsinki, dotée d'un portefeuille de plus de 1,2 million d'hectares, valorisé à 5,7 milliards d'euros.
Par cette décision, la direction souhaite distinguer clairement ses actifs forestiers de ses activités de transformation. L'activité forêt sera structurée à part pour optimiser la valeur patrimoniale de ces actifs, tandis que la production de pâte, carton et emballage poursuivra sa croissance sur un modèle plus intégré et flexible. "La séparation permettra de libérer le potentiel de valeur des actifs forestiers et des activités industrielles", justifie Kari Jordan, président du conseil d'administration de Stora Enso, dans un communiqué.
Une entité forestière indépendante, mais liée par contrat
Pour les industriels de l'impression et du papier, cette scission ne signifie pas une rupture d'approvisionnement : Stora Enso compte signer un contrat d'approvisionnement bois d'une durée de 18 ans avec la nouvelle société. "En plus de l'approvisionnement bois prévu avec la nouvelle société, qui représenterait actuellement environ 9 % de l'approvisionnement en bois et en fibres de Stora Enso dans la région nordique, le groupe conservera une intégration verticale stratégique via ses autres actifs forestiers."
L'opération prend la forme d'une scission transfrontalière partielle. Les actionnaires actuels recevront des titres dans la nouvelle société, dont le siège sera établi à Falun, en Suède. Deux actionnaires de référence, Solidium Oy et FAM AB, représentant ensemble 55 % des droits de vote, soutiennent le projet. La finalisation est attendue pour le premier semestre 2027.
Revue stratégique en parallèle pour les scieries d'Europe centrale
En parallèle de cette opération, Stora Enso a également lancé une revue stratégique de son unité bois en Europe centrale, incluant sept scieries (en Autriche, Tchéquie, Pologne et Lituanie), ainsi que trois usines de bois lamellé-croisé (CLT). Cette réorganisation de l'amont ne concerne pas les sites nordiques, considérés comme synergiques avec la production fibre.








