Pourquoi les quotidiens nationaux ne sont pas en kiosque aujourd'hui

A l'annonce du projet de restructuration de Presstalis septembre, le syndicat de la CGT avait prévenu qu'il allait déclencher ″un conflit lourd dans les semaines à venir″. 

Aujourd'hui, aucun quotidien national n'est en kiosque.

Le Syndicat général du livre et de la communication écrite CGT (SGLCE-CGT) a appelé tous les salariés de la profession, à une grève qui a commencé hier soir. Et plusieurs manifestations sont prévues en France aujourd'hui.

En premier lieu, le syndicat dénonce le plan du distributeur de presse Presstalis : "la direction souhaite externaliser l'intégralité du traitement des publications de Bobigny et de Champigny à Géodis Bonneuil avec plus de 180 suppressions d'emplois à la clé."

Et bien que l'origine de cette grève part de ce projet annoncé fin septembre, la liste des raisons de ce mécontentement est plus large, et surtout longue.

Le syndicat entend dénoncer les "attaques″ du ″patronat de la presse″ contre les ″les sièges éditoriaux, les imprimeries et la distribution". "Le patronat de la presse nous attaque sur notre charge de travail, nos conditions de travail, nos emplois et nos statuts", déclare dans un communiqué le syndicat section SAD (Société d'agences et de diffusion, filiale de Presstalis).

Le syndicat déplore : l'"annonce de la fin de l'impression papier du Journal Officiel pour fin 2016" (une recommandation d'un rapport du Sénat), la ″remise en cause de la convention collective presse pour les sièges éditoriaux du Monde et du groupe Amaury", le "projet de fermeture de l'imprimerie du Monde à Ivry et de deux imprimeries du groupe Amaury"(L'Equipe, Le Parisien-Aujourd'hui en France) et la ″volonté de filialiser les services techniques de l'AFP pour remettre en cause le statut des salariés à terme″.

Le SGLCE-CGT annonce une grève pouvant aller jusqu'à 24 heures d'arrêt de travail ″pour toutes ces raisons de remise en cause des statuts et conventions, d'absences de perspectives industrielles (investissement et charge de travail), de manque d'effectifs affirmés et d'une véritable discussion sur la pénibilité.″

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