Fermeture de journaux et licenciements dans la presse suisse

L'Hebdo publiait récemment son dernier numéro, Le Temps voit sa rédaction amputée d'une trentaine de journalistes et les imprimeries de presse ferment les unes après les autres.

La saignée se confirme dans la presse suisse. Le 3 février dernier, les kiosques suisses vendaient la dernière édition imprimée de L'Hebdo.

Ce magazine romand généraliste créé en 1981 comptait encore quelque 155 000 lecteurs. Mais l'éditeur Ringier Axel Springer a estimé que les revenus publicitaires n'étaient plus suffisants pour permettre de continuer à publier le titre. Ces quatre dernières années, les revenus publicitaires du titre avaient été divisés par deux.

L'annonce de cette fermeture avait été accompagnée de celle d'un plan social concernant une trentaine de personnes parmi lesquelles les membres du magazine, mais également de la newsroom, une rédaction commune à plusieurs titres du groupe.

Ce jeudi 16 février, cette annonce a été confirmée. Selon une source syndicale relayée par les médias suisses, 36 postes vont être supprimés dans la rédaction du Temps et de L'Hebdo (dont 11 retraites anticipées).

Cité sur la plateforme RTS Info, Michel Danthe, le président de la Société des rédacteurs et du personnel du quotidien, évoque "la plus forte restructuration de l'histoire" du Temps.

D'après une étude, les tirages des journaux se sont réduits de 1,15 million d'unités ces vingt dernières années et les annonces ont baissé de 60 %. Aujourd'hui, les tirages des journaux en suisse, tous titres confondus, s'élèvent à 3,11 millions d'unités.

Alors que les médias traditionnels n'ont pas suffisamment profité du marché de la publicité en ligne, la croissance est aujourd'hui principalement captée par les réseaux sociaux et les moteurs de recherche (Google et Facebook).

Les imprimeries ferment les unes après les autres

Dans ce contexte difficile pour la presse écrite, les imprimeries de journaux sont également largement touchées. Des centaines de postes ont été supprimés ces dernières années et plusieurs imprimeries de presse ont fermé leurs portes (celles de Basler Zeitung et de la NZZ).

Aujourd'hui, la majorité des imprimeries de journaux appartiennent aux groupes de médias Tamedia et Ringier.

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