Enquête pour escroquerie contre le repreneur de la papeterie Ecocis

L'ex-papeterie Vertaris, rebaptisée Ecocis, vient d'être liquidée.

Une plainte a été lancée par Bpifrance contre le repreneur de cette usine de pâte à papier. La banque publique d'investissement avait investi 10,9 millions d'euros pour l'achat et l'acheminement d'une machine de séchage de Finlande.

Suite à la liquidation d'Ecocis (ancien site papetier de Voreppe), une information judiciaire a été ouverte pour "escroquerie et abus de bien sociaux" contre le repreneur italo-autrichien, Martin Gruschka.

10,9 millions d'euros investis

En 2015, Bpifrance s'était engagé aux côtés du fonds Springwater Capital pour la reprise de cette ancienne usine de recyclage papier. Le site, rebaptisé Ecocis, était destiné à fabriquer de la pâte à papier à partir de papiers recyclés.

Ecocis souhaitait se démarquer de ses prédécesseurs en se concentrant non plus seulement sur le marché de spécialité des papiers journaux et magazines, mais en s'ouvrant à d'autres secteurs comme l'hygiène, les papiers de bureau ou les cartons.

BPI France a investi 10,9 millions d'euros au capital de la société afin de participer au financement d'une machine de séchage acheminée de Finlande. Ce projet, qui visait le marché mondial, prévoyait la création de 70 emplois et tablait sur un chiffre d'affaires de 80 millions d'euros.

Mais au cours de l'été 2016, Bpifrance a été alertée des difficultés de trésorerie d'Ecocis, contraires aux prévisions. Le 13 septembre, une enquête préliminaire était ouverte contre Martin Gruscka suite à une plainte de Bpifrance.

Suite à l'épuisement de la trésorerie et aux impayés dont ont été victimes les fournisseurs, l'usine a finalement été liquidée. Les 51 salariés qui travaillaient sur le site ont reçu début mars leur lettre de licenciement.

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