Le jugement est tombé vendredi 29 août. Le tribunal de commerce de Roanne a prononcé la liquidation judiciaire de Valmy, spécialisée dans l'impression de packagings en carton compact. Installée au Coteau, dans la Loire, l'imprimerie employait 22 personnes et était en redressement judiciaire depuis 2014. En 2023, le groupe Picourt, spécialisé dans les étiquettes adhésives, avait repris l'entreprise.
Un niveau d'activité qui n'était pas celui escompté
Au moment du rachat, Valmy affichait encore un chiffre d'affaires de 6,8 millions d'euros. Mais selon Olivier Picourt, président du Groupe Picourt, la situation s'est rapidement tendue : "Juste avant la reprise, Valmy a perdu plusieurs clients, dont certains dans l'agroalimentaire et le contexte économique s'est dégradé."
Le chiffre d'affaires chute à 4 millions d'euros. Les charges et le passif accumulé sous procédure ne peuvent plus être couverts. "Les dettes étaient trop lourdes à supporter avec un niveau d'activité qui n'était pas celui escompté", résume le dirigeant. En août, le groupe dépose une déclaration de cessation des paiements. Le tribunal prononce la liquidation le 29 août, les salariés seront licenciés. "La liquidation est la règle juridique dans le cas d'une société en plan de redressement, nous n'avons donc pas été surpris par le choix du tribunal."
Le Groupe Picourt : trois autres sites en activité
Le Groupe Picourt poursuivra certaines activités entamées à Valmy. La presse offset KBA cinq couleurs sera déplacée sur le site de l'imprimerie Rimbault, à Cavaillon. Le site vauclusien accueillera également prochainement une presse numérique Konica Minolta, une ligne d'ennoblissement numérique MGI et une machine de découpe, pour produire de petites séries à destination de l'édition et de l'emballage.
Pour le président du groupe qui emploie aujourd'hui une cinquantaine de salariés répartis sur trois sites pour un chiffre d'affaires consolidé de 10 millions d'euros, la fermeture de Valmy ne doit pas entamer pas la poursuite des autres projets industriels : "C'est un échec, mais il faut continuer à aller de l'avant avec les autres sociétés."