Un accord validé pour sauver le distributeur de presse Presstalis

Un protocole pour redresser les comptes du distributeur de la presse vient d'être homologué par le tribunal de Commerce.

Presstalis est sur la voie de la résurrection. Un protocole d'accord a été validé mercredi 14 mars par le tribunal de Commerce de Paris pour sauver le distributeur de la presse qui gère près de 75 % des volumes vendus au numéro, a annoncé jeudi la ministre de la Culture Françoise Nyssen. Cet accord implique les éditeurs et l'État.

Si la ministre n'a pas précisé les modalités de cet accord, elle avait déjà donné les grandes lignes de ce plan de sauvegarde au début du mois de mars : son financement incomberait aux actionnaires de Presstalis, c'est-à-dire les éditeurs de presse, et l'État accorderait un prêt assorti de conditions strictes. Ce prêt s'élèverait à 90 millions d'euros, ce qui représenterait la moitié du coût total du plan de redressement, selon une information de la Correspondance de la presse.

Le premier volet d'un plan de sauvegarde de l'emploi avait été présenté en février par la dirigeante de Presstalis, Michèle Benbunan. Il pourrait entraîner la suppression de 200 à 300 postes sur un effectif de 1200 personnes, inclut également des cessions d'activités, et sollicite les journaux et magazines qui devraient verser à Presstalis 2,25 % de leurs recettes du début de l'exercice 2018 au 30 juin 2022. (Pour plus de détails, lire Pour sauver Presstalis les éditeurs vont devoir mettre la main à la poche.)

En janvier, le ministère de la Culture avait annoncé vouloir remettre à place la filière de la distribution de la presse au numéro : "Du fait de la baisse significative des volumes enregistrée depuis plusieurs années, la distribution de la presse vendue au numéro rencontre de graves difficultés. Afin d'accompagner la transformation de ce mode de diffusion essentiel pour le pluralisme de la presse et des idées, le Gouvernement a souhaité que s'engage une vaste réforme de la filière. Des propositions seront également formulées dans les prochaines semaines afin d'engager une réforme nécessaire de la loi Bichet, de nature à restaurer les conditions d'équilibre de la filière. Des consultations seront rapidement menées en ce sens."

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