Inquiétude autour de l'avenir de la papeterie de Condat (24)

© Condat

200 emplois seraient menacés.

Le groupe espagnol Lecta fait pression sur le gouvernement français. Il menace de fermer une ligne de production en 2019 de la papeterie de Condat si l'État ne participait pas au financement de l'installation de la chaudière biomasse bois. La ligne de production de l'usine située au Lardin-Saint-Lazare en Dorgogne emploie plus de 200 personnes sur les 530 de l'effectif.

Une compétitivité mise à mal

Le groupe voudrait transformer la ligne 8, qui produit actuellement du papier couché la spécialité du site dans les ventes baissent, en ligne de production de papier adhésif. Et il souhaite également réduire ses coûts énergétiques en installant une chaudière à biomasse à la place de la chaudière à gaz. Depuis la fin des aides de l'État en 2013, Condat paierait son énergie 30 % plus cher par rapport aux autres sites papetiers européens.

Ces deux projets sont indissociables pour préserver la compétitivité du site. Pour cela, 80 millions d'euros d'investissements sont nécessaires. Le groupe était prêt à investir 45 millions. Mais en juillet, l'État a fait savoir qu'il refusait d'accorder cette subvention au motif qu'il y avait trop de demandes, selon France 3 Régions.

Les comptes de l'usine à papier dans le rouge

Les pertes du site français se montent à 28 millions d'euros en 2017, et 16 millions depuis le début de cette année, selon les propos d'Andrea Minguzzi, le PDG de Lecta, au journal Sud Ouest. L'usine recourt de plus en plus au chômage technique, atteignant aujourd'hui une semaine par mois, selon les délégués syndicaux.

Élus et direction mobilisés pour l'avenir de la papeterie

Les élus et la direction de l'usine à papier sont mobilisés pour trouver une solution. Mardi 16 octobre, les députés du Périgord se sont rendus à l'Élysée pour discuter de l'avenir du site. Vendredi 19 octobre, c'est le PDG de Lecta qui a été reçu à Matignon. Et mardi 30 octobre, une réunion doit se tenir avec le ministère de l'Industrie et le ministère de la Transition énergétique avec la députée Jacqueline Dubois et Germinal Peiro, le président du conseil départemental de la Dordogne.

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