Le papier Condat Périgord à Lardin-Saint-Lazare, c'est fini

La fin de la production du papier couché double face entraine le départ de 174 salariés. Mais la ligne de production pourrait avoir un nouvel avenir avec l'aide de l'État.

L'arrêt de la ligne 4 du papetier périgourdin Condat, ligne dédiée depuis 61 ans à la production de papier couché double face, papier cher au secteur de l'édition, avait été annoncé l'été dernier par le groupe Lecta. C'est désormais chose faite avec la signature le 10 octobre du plan de sauvegarde de l'emploi, PSE signé par les divers syndicats des papeteries de Condat après plusieurs semaines de négociations.

Les éditeurs tels que Gallimard, Flammarion, Hachette, Glénat, Larousse ou Clairefontaine devront sans doute aller chercher le fameux couché Condat Périgord hors de l'Hexagone sur un site du groupe Lecta en Espagne ou en Italie. Mauvais pour l'empreinte carbone !

Mais ce sont surtout 174 des 412 salariés du site de Lardin-Saint-Lazare qui se retrouvent au tapis, avec une mise à la retraite plus tôt que prévu pour une cinquantaine d'entre eux et une lettre de licenciement pour les autres d'ici novembre.

Une ligne destinée à être transformée

La production de papier couché est certes stoppée, mais la ligne 4 semble être promise à un nouvel avenir : produire, comme la ligne 8, papiers spéciaux, glassine et papier couché une face.

Roland Lescure, ministre délégué chargé de l'Industrie, a annoncé lors de sa visite du 16 octobre en Dordogne que l'État était prêt pour un accompagnement à hauteur de 40 millions d'euros pour la transformation de la ligne.

Un transfert d'activité qui ne pourra se faire qu'à la condition que la ligne 8 tourne à plein régime, comme l'a précisé Roland Lescure interrogé par France 3. Le ministre indique que de nouveaux investissements restent à faire par les actionnaires sur la ligne 8 pour qu'elle "tourne à pleine puissance". La ligne 4 devrait donc rester en sommeil encore quelque temps.

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