Interview / "Nous sommes à 80 % de l'activité normale", témoigne Pascal Kritter (AZ Imprimerie)

Dans une région fortement impactée par la pandémie, AZ Imprimerie a retrouvé une forte activité malgré la perte de tout ce qui est évènementiel, tourisme et associatif.

AZ Imprimerie a été créée en 1994 et s'est développée depuis à travers plusieurs opérations de croissance externe pour arriver à un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros avec 30 collaborateurs. Le groupe exploite aujourd'hui 3 sites de production : le principal est AZ Imprimerie (offset CD8 et 4 couleurs, numérique, 3 presses KM, finition) à Brunstatt, près de Mulhouse ; le second est l'Imprimerie de Saint-Louis (numérique, 3 presses KM) dans la ville du même nom ; et le troisième est à Tagsdorf, à côté de la ville d'Altkirch. Le groupe a racheté l'Imprimerie de Saint-Louis en avril 2019 et développe de nouvelles prestations à Tagsdorf depuis la rentrée 2019, notamment dans le grand format, le marquage et la signalisation (6 traceurs grande laize, 1 table à plat HP, lamineur, découpe, etc.). Le directeur de l'entreprise Pascal Kritter nous fait part de son actualité et de ses interrogations.

Comment allez-vous en cette période de crise sanitaire ?

La région mulhousienne a été fortement impactée par la pandémie ce qui nous a valu une fermeture totale de 2 semaines mi-mars, l'activité s'étant réduite de plus de 90 % du jour au lendemain !

Nous avons très progressivement repris nos travaux, jonglant entre les congés et le chômage partiel en fonction des quelques commandes qui arrivaient. Aujourd'hui, nous sommes à 80 % de l'activité normale, ce qui est à mon sens un petit exploit du fait de la perte de tout ce qui est évènementiel, tourisme et associatif.

Comment se passe la reprise ?

La reprise est difficile, beaucoup de nos salariés ont été déstabilisés par le confinement, le chômage et la reprise partielle. Quelques-uns ont profité de cette situation pour changer d'orientation (retraite, changement de région ou de métier notamment chez les façonniers).

Nous avons bien entendu perçu toutes les aides proposées par l'État y compris deux PGE. Donc tout va bien, tant que nous sommes sous perfusion ! Mais qu'adviendra-t-il lorsque le moment venu il faudra rembourser tout cela et faire face au rattrapage des charges ?

Comme après chaque crise qu'ont connues les imprimeries, nous aurons perdu en chiffre d'affaires (utilisation d'autres médias de communication par nos clients), par contre nous aurons augmenté de façon significative nos charges. Il va bien falloir mettre une ligne d'économie en face de ces hausses structurelles… Je pense que nous ne soupçonnons pas encore l'importance de la crise que va connaitre notre secteur d'activité.

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