La rotative de l'imprimerie Rossel tourne au vent

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L'éolienne couvre 60 % de la consommation totale en énergie de Rossel Printing Company.

"Il nous aura fallu plus de huit ans pour obtenir les permis et passer au travers de toutes les contraintes techniques, mais le résultat est à la hauteur de nos ambitions" déclare soulagé Bernard Marchant, l'administrateur délégué de Rossel & Cie, dans un communiqué. Mardi, le dirigeant a officiellement inauguré l'éolienne qui culmine à 130 m de haut sur le site d'impression du groupe de presse Rossel située à Nivelles, en Belgique. Cette installation remarquable alimente désormais en électricité les bureaux de l'imprimerie ainsi et surtout la rotative, qui produit 3,5 millions d'exemplaires de journaux chaque semaine.

La réduction de 1 400 tonnes de CO2 par an

L'éolienne couvre 60 % de la consommation totale en énergie de Rossel Printing Company, précise l'installateur Luminis. Sa production annuelle de 5 000 MWh correspond à la consommation d'environ 1400 ménages. L'imprimerie, qui réduit ainsi sa facture énergétique, évite l'émission de 1 400 tonnes de CO2 par an.

Ce n'est pas la première installation à énergie non fossile du groupe. Depuis 2011, l'imprimerie Rossel Printing Company est dotée d'un réseau de chaleur depuis un site agricole voisin qui couvre 3% des besoins annuels grâce à des chicons. Les panneaux photovoltaïques installés en 2014 sur le toit de l'imprimerie produisent 5 % de besoins en électricité du site. Et la centrale de cogénération depuis en décembre 2015 répond à 60 % des besoins en chaleur et 12 % de ses besoins totaux en énergie.

L'impact environnemental de la presse digitale à améliorer également

Et Bernard Marchant a profité de cet événement pour évoquer l'impact environnemental de la consommation digitale, impact sur lequel il compte aussi travailler : "Quand on parle d'un quotidien plus vert, il serait illusoire de s'arrêter à la production des journaux papier : la consommation digitale sur nos portables et nos tablettes pose également question.

Le grand public en est fort peu conscient, mais cette consommation virtuelle a un impact considérable sur l'environnement. Cette préoccupation va certainement nous animer au cours des prochaines années. On débat largement aujourd'hui du stockage des données et de leur coût environnemental réel. Aujourd'hui, la proportion de la partie utile de ce stockage monstre doit être affinée pour en optimiser le bilan carbone et l'impact sur notre planète."

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