Grogne des salariés licenciés de l'imprimerie Sego (95)

Les salariés de Sego occupent nuit et jour leur entreprise depuis sa liquidation judiciaire.

En raison d'un incendie volontaire et d'un assureur qui n'a pas assuré, l'imprimerie rotative Sego, un des fleurons de l'imprimerie française il y a quelques années, a été liquidé le 21 mars 2018 et ses 67 salariés licenciés. Depuis, l'usine située à Taverny dans le Val d'Oise est occupée par des ex-employés, nuit et jour, semaine comme week-end. Ils revendiquent de meilleures conditions de départs et s'interrogent sur les intentions de la direction...

"Nous sommes la majorité du personnel, une quarantaine. Nous voulons des conditions de départ décentes et nous ne lâcherons rien", fait savoir Laurent Dumontier, délégué du personnel.

Davantage de primes et formations

Il explique : "Pour l'instant, la direction nous propose une prime supralégale de 4 000 euros en fonction de l'ancienneté des gens. Nous refusons : certains d'entre nous ont 36 ans d'ancienneté..."

Et les 137 000 euros destinés la formation ne sont pas non plus suffisants : "Cela fait une moyenne de 2 000 euros par personne. Ce n'est pas avec ça que l'on peut se reconvertir parce que l'imprimerie..."

Les rotatives gagées ?

Un autre point cristallise la grogne. "Il s'avère que nos patrons ont gagé les machines par un montage financier... Le liquidateur judiciaire n'a même plus de machines à revendre : les patrons récupèrent soit les machines, soit l'argent des machines. Pour moi, c'est une spoliation. Ils s'étaient engagés dans l'acte d'achat à ne pas revendre de machine avant deux ans... Avec les machines, est-ce que l'on n'aurait pas pu remonter une scop ? Ou trouver un repreneur ?"

Négociations au point mort, et machines qui se désagrègent

Jusqu'ici les négociations ont avorté.

Pendant ce temps, la rouille commence à faire son œuvre sur les rotatives, la décontamination suite à l'incendie n'ayant pas pu être terminée avant la liquidation...

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