Circle Media Group répond aux organisations syndicales européennes

Circle Media Group a réagi aux propos des syndicaux européens les qualifiant d'"infondés, aucunement étayés" et nuisant aux activités du groupe.

Le lendemain du grand appel au rassemblement et à la mobilisation lancé par plusieurs organisations syndicales à travers l'Europe (Inquiétudes des salariés des imprimeries de Circle Média Group), Circle Media Group (CMG) a répondu, via un communiqué, aux accusations de gestions sociale et financière incohérentes et opaques des entreprises du groupe.

"CMG reconnaît bien entendu le droit des travailleurs à s'organiser eux-mêmes. Toutefois, les arguments utilisés dans cet appel sont infondés, aucunement étayés et nuisent à nos activités, nos employés et notre management."

"Plusieurs millions d'euros" pour couvrir les pertes d'Hélio Charleroi

La fédération syndicale internationale UNI Global Union reproche notamment la liquidation de l'imprimerie belge de Charleroi en janvier dernier (lire Faillite d'Hélio Charleroi, 180 emplois menacés), alors que le groupe a acquis plusieurs entreprises en 2018 - comme l'imprimerie Corelio Printing (lire Corelio Printing change de main), le groupe basé en France CPI Group (La vente de l'imprimeur de livres CPI confirmée) et, en décembre, l'Allemand Kőrner Druck).

Concernant la liquidation d'Hélio Charleroi qui employait 180 personnes, le groupe d'impression de périodiques, de livres, de publicité, de catalogues répond : "Nous comprenons que l'insolvabilité de Hélio Charleroi et le licenciement d'employés ont suscité des griefs chez les employés concernés et de l'anxiété au sein d'autres filiales.
Mais Hélio a été soutenue par le groupe lors des dernières années à l'aide de plusieurs millions d'euros pour couvrir ses pertes. Malheureusement, nous n'avons pas été mesure de poursuivre l'exploitation de ce site de production."
Et il tacle au passage : "Toute autre solution que l'insolvabilité était, en raison de la législation du travail belge, impossible."

Il assure également "qu'aucunes liquidités de sociétés d'exploitation n'ont été utilisées pour [les] acquisitions récentes, contrairement à ce que les syndicats prétendent."

"Surcapacité structurelle" et "concurrence meurtrière"

Si Circle Media Group reconnaît que certaines mesures "peuvent être vécues comme douloureuses", il les justifie par "une baisse continue des volumes d'impression causant une surcapacité structurelle et une concurrence meurtrière, conduisant à leur tour à des réorganisations, fermetures et faillites partout en Europe."

CMG poursuit : "Cette tendance s'est accélérée en 2018 en raison de la disponibilité réduite du papier. Celle-ci a mené à une augmentation rapide des prix du papier qui ne pouvaient pas être répercutés sur les clients et à un déclin plus important du marché comparé aux années précédentes."

Circle Media Group "veut rester solide dans cet environnement (…) Ceci inclut d'investir dans des entreprises pour consolider le marché, ainsi que de réduire la capacité lorsque cela s'avère nécessaire."

"Les accusations infondées des organisations syndicales peuvent dès lors mettre en plus grand danger nos activités, les relations avec nos parties prenantes et les emplois de nos travailleurs dans les actuelles conditions de marché difficiles du secteur de l'impression", conclut le groupe.

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