Pourquoi Xerox ferme-t-il Impika (13) ?

Le centre de recherche et développement mondial de jet d'encre de Xerox ferme ses portes le 20 décembre. Les 141 emplois sont supprimés.

Impika, le centre de recherche et développement mondial de jet d'encre de Xerox, ferme ses portes le 20 décembre (lire Amertume et déception pour les 141 salariés : Xerox ferme Impika). Les 141 personnes qui travaillent sur ce site installé à Aubagne dans les Bouches-du-Rhône seront licenciées.

Impika est l'unique centre de recherche et développement mondial de jet d'encre de Xerox, l'unique site de fabrication des presses Trivor et Rialto (environ 80 machines par an) et Impika est également l'un des centres de démonstration de Xerox et accueille plus de 500 prospects de toute l'Europe.

Alors, pourquoi fermer ce site unique au monde ? Xerox France ne souhaitant pas répondre à notre question, nous avons demandé aux salariés d'Impika.
"La raison officielle avancée par la direction est que Xerox reprendrait les activités de R et D d'Impika aux États-Unis", nous indique l'un d'eux. D'ailleurs, le transfert aurait débuté, des Américains seraient déjà sur le terrain.

Et un autre ajoute : "Nous sommes licenciés pour raison économique. Nous ne serions pas rentables ! Mais oui, car nous n'avons pas de vente ! L'ensemble de nos clients a été transféré à Xerox en 2013 lors de notre entrée dans le groupe. Et depuis six ans, nous sommes, avant tout, un centre de recherche et développement, ce qui nécessite des investissements bien évidemment, et un centre de fabrication de presses jet d'encre qui revend presque à prix coûtant au groupe. Il est clair que nous n'avons un chiffre d'affaires à la hauteur des dépenses, mais c'était voulu."

Mais la raison de cette mesure brutale qui semble faire consensus au sein de l'effectif est la décision de Xerox de racheter HP (lire Future fusion ? Xerox fait une offre à HP). "Cette opération permettrait à Xerox d'accéder au portefeuille de HP et Impika fait redondance avec les offres HP. Voilà la vraie raison pour nous."

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