Le gâchis des emballages inadaptés de l'e-commerce

"L'utilisation d'emballages mal conçus a des conséquences très concrètes : elle entraîne une augmentation des trajets, des risques de dommages, impactant ainsi la réputation d'une marque ou d'un commerçant.", selon le PDG de DS Smith France.

L'e-commerce est en forte croissante, mais les emballages ne sont pas encore tous adaptés à ce nouveau mode de consommation, et cela se ressent particulièrement à la période de Noël. Cette année à l'occasion des fêtes, plus de 150 millions de cadeaux seront achetés en ligne, soit 6 % de plus par rapport à l'an dernier, selon une étude du groupe britannique fabriquant d'emballages en carton DS Smith.

Environnement, logistique : les chiffres des emballages inadaptés de l'e-commerce

Sur ces cadeaux acheminés chez les clients ou les dépôts de colis pour Noël, les experts du groupe d'emballages en carton ondulé estiment que 59 366 tonnes d'emballages seront inutiles, dont 752 tonnes dues à ces achats supplémentaires. Et les emballages inadaptés à leurs contenus entraîneront à eux seuls 98 904 trajets de livraison supplémentaires, et plus de 1 500 tonnes de CO2 rejetées dans l'atmosphère. C'est "une augmentation considérable alors que la plupart des entreprises et des consommateurs s'efforcent de réduire leur impact environnemental", note DS Smith.

"Par ailleurs, il est intéressant de noter qu'il y a 43 % de vide dans les emballages en France en e-commerce en moyenne. Près de la moitié des 150 millions de colis en e-commerce pendant les fêtes sont ainsi concernés, nous précise le groupe d'emballage. Cette part de vide en termes de coût représente chaque année 20 milliards d'euros de pertes pour les expéditeurs."

Et une image de marque mise à mal

Et en plus de l'aspect environnemental et de leur coût direct, ces emballages en surplus ou inadaptés, qui peuvent entraîner des dommages et des retards, sont nuisibles à l'image des marques.
68 % des personnes interrogées déclarent qu'elles ne passeraient plus commande auprès d'une marque si leur colis arrivait endommagé, 62 % demanderaient un remboursement si les articles commandés arrivaient endommagés, et 64 % ne passeraient plus commande auprès d'une marque si leur colis arrivait en retard et 20 % annuleraient même leur commande.

"La montée en puissance de l'e-commerce enregistrée pendant les périodes de confinement combinée à la période de Noël toujours très chargée exerce une pression sans précédent sur les opérations logistiques de livraisons", souligne Thibault Laumonier, PDG de DS Smith Packaging France. L'utilisation d'emballages mal conçus a des conséquences très concrètes : elle entraîne une augmentation des trajets, des risques de dommages, impactant ainsi la réputation d'une marque ou d'un commerçant."

Les entreprises doivent réfléchir à la façon dont elles emballent leurs marchandises, estime-t-il. "Il est désormais essentiel d'utiliser des matériaux d'emballage plus durables, plus efficaces et mieux adaptés à leur logistique d'expédition."

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