Le sort de la papeterie Chapelle Darblay pas encore scellé (même sans VPK)

Pour les derniers salariés de l'usine, rien n'est encore joué.

Choix favori du ministère de l'Économie pour la reprise de l'usine de Chapelle Darblay du groupe UPM, VKP a finalement choisi d'investir dans la papeterie Double A. Le groupe belge a officiellement présenté son projet sur le site d'Alizay dans l'Eure appartenant au groupe thaïlandais Double A, entraînant par là même son abandon du projet de Chapelle Darblay, situé près de Rouen en Seine-Maritime.

"Son retrait nous a bien été confirmé par Bercy", corrobore Arnaud Dauxerre, représentant sans étiquette du collège cadres au comité social et économique (CSE) de Chapelle Darblay.

"Nous nous sommes très contents pour eux. Nos travaux, ceux de la CGT et ceux des représentants du personnel ont servi à quelque chose : les projets qui se passent chez Alizay sont ni plus ni moins que ceux que nous avons animés durant ces vingt mois avec nos études et notre réseau. Cela a permis de maintenir l'intérêt de VPK pour le territoire, de préciser son projet et de s'engager dans un projet d'économie circulaire." 
Un peu amer comme aboutissement, non ? "Un peu certes. Mais vraiment ce qui compte, c'est l'intérêt de la filière papetière en général. Et le sort de l'usine Chapelle Darblay n'est pas scellé."

"Le monde papetier a des applications très diversifiées. Ce n'est pas parce que VPK s'est positionné que plus rien n'est possible. La France a une balance excédentaire en termes de papier carton de récupération : il y a des places pour tout le monde."

Et pour faire émerger ces applications, Arnaud Dauxerre et les deux autres représentants syndicaux, qui sont, avec le directeur du site, les derniers salariés de l'usine, ont pris l'initiative de réunir les autres acteurs papetiers afin de dégager un projet commun avant fin juin.

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