Le scénario d'une reprise de Smag Graphique par un tiers industriel n'est plus d'actualité. À l'issue d'une audience tenue la semaine dernière au tribunal de commerce d'Évry, le plan de continuation présenté par le dirigeant du fabricant de machines d'impression et d'ennoblissement pour l'étiquette et l'emballage souple a été validé. L'information a été annoncée par Stéphane Rateau lui-même, via un post sur LinkedIn, dans lequel il souligne l'avis favorable de l'ensemble des instances juridiques concernées.
Cette validation marque un tournant dans la procédure de redressement judiciaire ouverte le 3 mars dernier. En écartant l'option d'une cession - notamment celle envisagée par Codimag - la juridiction commerciale donne une chance à Smag de poursuivre son activité dans un cadre stabilisé, sous surveillance judiciaire pendant encore six mois.
Durant les deux premiers mois de la procédure, le fabricant situé dans l'Essonne a enregistré un résultat d'exploitation positif, présenté par son président comme prometteur. Cette dynamique a sans doute pesé dans la décision du tribunal.
La poursuite de la période d'observation permettra à Smag de confirmer sa trajectoire économique. Un nouveau point est prévu dans six mois pour faire le bilan de la situation et enclencher, le cas échéant, la sortie effective de redressement judiciaire. La validation du plan de continuation ouvre la possibilité d'un étalement de la dette sur une durée pouvant aller jusqu'à dix ans, comme le prévoit le code de commerce.
Pour l'heure, Smag Graphique conserve son autonomie et poursuit ses efforts pour restaurer sa rentabilité. Stéphane Rateau affirme pouvoir compter sur la fidélité des clients et fournisseurs, qu'il remercie pour leur soutien durant cette période critique.