La taxe Citéo sur les papiers augmente

En 15 ans, cette taxe sur le papier aura augmenté de 85%, qui peut faire mieux ?

Alors que le périmètre des papiers concernés par la taxe papier Citéo 2018 (ex-Ecofolio) s'élargit (à la presse, aux papiers de décoration, aux affiches, aux moyens et justificatifs de paiement, aux notices d'utilisation et modes d'emploi, les bulletins de vote...), le taux de cette contribution augmente en 2018. Et elle continuera à augmenter au cours des prochaines années.

Les metteurs sur le marché de plus de cinq tonnes devront s'acquitter d'une taxe de 60 euros par tonne en 2018 contre 54 euros HT en 2017. En 2007, année de la mise en place de ce dispositif financier, elle était de 35 euros. L'éco-contribution 2018 de 60 euros s'appliquera au 1er janvier 2018 et portera sur les tonnages de papiers mis en marché en 2017.

Pour recycler plus et recycler mieux...

Pour expliquer ces hausses, Ecofolio/Citéo, née en septembre de la fusion d'Ecofolio et d'Eco-emballage, explique sur son site : "Les entreprises au travers d'Ecofolio ont proposé à l'État, aux opérateurs et aux collectivités une stratégie tournée vers l'investissement et l'efficacité : les soutiens aux collectivités seront augmentés de l'ordre de 20 % afin d'investir dans la transformation des outils de collecte et de tri."

Il assure "mettre plus de moyens pour atteindre 65 % de taux de recyclage des papiers en France d'ici 2022 (55 % aujourd'hui)" et "améliorer la qualité des papiers mis en marché et faire émerger une croissance verte par l'éco-conception et le recyclage".

À titre de comparaison, le taux de recyclage, en 2007 au commencement d'Ecofolio, était de 41 %.

Et environ 65 euros par tonne d'ici 2022

Et Ecofolio/Citéo prévient : pour les prochaines années, la taxe devrait s'établir entre 64 et 65 euros HT par tonne en moyenne sur la période 2019-2022. Cela représente une hausse de 85 % en 15 ans.

Rappelons que cette contribution obligatoire sur le papier n'est gérée à ce jour que par Citéo. Ce marché de la gestion des papiers a néanmoins été ouvert à la concurrence cette année. Mais Léko, le seul organisme, à avoir obtenu l'agrément de l'État et qui aurait pu proposer le choix dans ce service, n'a pas réussi à trouver les fonds nécessaires pour se lancer sur le marché au 1er janvier 2018 (pour plus de détails; lire Léko jette finalement l'éponge).

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