Incendie : l'imprimerie Chauveau (28) sur le pied de guerre

L'unique imprimerie offset d'Eure-et-Loir devrait imprimer à nouveau dans ses propres locaux avant la fin du mois d'avril.

Le jeudi 9 janvier, un incendie accidentel a détruit l'imprimerie Chauveau située près de Chartres au Coudray en Eure-et-Loir. L'origine de l'incendie aurait démarré sur du matériel. Le feu est d'une telle intensité que les pompiers déverseront au cœur de l'incendie 6000 L/min. Aujourd'hui, l'entreprise de 43 personnes est sur les rails d'une reprise très rapide. Jean-Luc Bonnet, le directeur général de l'imprimerie, nous raconte la suite des événements.

"Cela fait deux semaines que l'incendie a eu lieu. Dès le lundi suivant, nous avons pu redémarrer grâce à des locaux prêtés par Chartres Métropole, situés à quelques encablures du bâtiment qui a brûlé."

Une procédure de sauvegarde des données salvatrice pour l'imprimerie

Toute la comptabilité, les devis et la PAO a pu redémarrer : "Nous avions heureusement mis en place des procédures de sauvegardes externalisées de ces données."

Il détaille : "Depuis deux ans, les trois chefs de service de la comptabilité, devis et PAO sauvegardent les données sur des disques durs qu'ils emportent chaque soir chez eux. Nous sommes très heureux d'avoir fait cette modeste procédure que nous avions mise en place pour nous préserver d'un piratage !"

Le lien toujours maintenu avec les clients de l'entreprise Chauveau 

"Et le lendemain, le standard téléphonique fonctionnait. Le lien commercial n'a pas été coupé. Nous avons installé de nouveaux ordinateurs le jeudi.
Dès la première semaine, toute la partie administrative, devis et PAO fonctionnait. Nous n'avons pas eu de perte de lien avec nos clients." 

Chômage technique pour les offsettistes

Une partie du matériel (le routage et du façonnage) n'a pas été touché par le feu, étant dans un second bâtiment. Mais toutes les machines d'impression, dont deux presses offset Komori, ont péri. Sur les 43 salariés, 6 personnes, les offsettistes, sont en chômage technique. Mais l'imprimeur complète le salaire (70 % du salaire est pris en charge par l'État).

La délicate phase des indemnités des assurances

Après avoir fait face à l'urgence, le chef d'entreprise est maintenant dans la deuxième phase : les assurances.
Vers le 15 février, les assureurs donneront un montant assez précis des indemnités.
L'imprimeur prévoyant est confiant, étant "parfaitement" assuré. "Cela va nous permettre de repartir relativement aisément. Nous allons pouvoir acheter du matériel récent voire neuf."
Et pour le choix des machines, si d'ordinaire, c'est le prix qui fait la différence, cette fois-ci ce sera leur disponibilité.

De nouveaux locaux pour un redémarrage en avril

Enfin, l'imprimerie Chauveau devrait avoir des locaux définitifs dans le courant du mois de février. Chartes Metropole, soucieux d'aider la seule imprimerie du département, a proposé un bail pour un local, plus grand, à seulement un kilomètre de l'ancien site.
Le pdg prévoit de s'y installer début mars. "J'espère sortir mes premières feuilles d'ici le 15 - 30 avril s'il y a quelques machines disponibles en Europe."

Un "élan de générosité "incroyable"

Et Jean-Luc Bonnet tient à souligner : "Dès le lundi, les commerçants nous ont appelés pour nous prêter des ordinateurs, des tables, des chaises, des locaux… Et le président de Chartres Métropole nous a aidés à trouver des locaux. Cet élan de générosité incroyable nous a fait chaud au cœur et nous a énormément boosté. Merci !"

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