Pollution digitale, attention danger !

À ce rythme, d'ici 2030, l'empreinte carbone française qui représente déjà 2,5 % de l'empreinte globale en France progressera de 45 %.

Écoutez cet article

Si rien ne change, l'empreinte carbone sera trois plus importante en 2050, selon une étude sur l'impact environnemental du numérique en France menée par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) pour le gouvernement.

Les premiers résultats de cette étude publiés en janvier 2022 ont permis d'identifier les acteurs de cette pollution numérique qui représente 2,5 % de l'empreinte carbone en France : les terminaux (c'est-à-dire téléviseurs, ordinateurs, box internet, smartphones et objets connectés), les centres de données et les réseaux.

+ 45 % d'empreinte carbone du digital en France en 2030

La pollution numérique continuera de croître ? Comment la freiner ? Un dernier rapport a été remis, en mars dernier, concernant ces différents points. Le numérique continue de se développer et surtout les objets connectés.

À ce rythme, d'ici 2030, l'empreinte carbone française progressera de 45 %, la consommation des ressources abiotiques (les minéraux et les métaux) de 14 % et la consommation électrique finale en phase d'usage de 5 %. Et d'ici 2050, l'empreinte carbone sera multiplié par trois !

Des bonnes pratiques pour réduire de 16% l'empreinte carbone

L'étude montre que le digital laisse son empreinte dans l'environnement, pas seulement avec des gaz à effet de serre, mais en épuisant les ressources nécessaires à la fabrication des terminaux.

La sobriété numérique doit être la principale règle à mettre en place : restreindre le développement de nouveaux produits et services numériques, allonger la durée de vie des terminaux, les réparer et les reconditionner.
Cela passe par la sensibilisation des entreprises et des consommateurs. L'écoconception de l'ensemble des équipements doit être systématisée afin d'optimiser l'efficacité énergétique tout comme le déploiement de réseaux et services digitaux.

Selon ce dernier rapport, l'application de ces quelques règles de bon usage du numérique pourrait permettre d'ici 2030 une réduction de l'empreinte carbone non négligeable d'environ 16 % par rapport à 2020

Le greenwaching du numérique, une tendance inquiétante pour l'avenir

Le digital se développe en donnant souvent le mauvais rôle au papier, produit pourtant grandement recyclé et issu de ressources naturelles.

Les auteurs de l'étude s'inquiètent de cette tendance qui semble se généraliser et qui occulte les effets néfastes à terme du numérique sur l'environnement, si les habitudes de consommation du numérique ne changent pas.

Plus d'articles sur le thème