Quand une innovation sort du périmètre industriel d'un fabricant, elle peut parfois créer de la valeur ailleurs. C'est ce que vient de mettre en œuvre James Cropper, groupe britannique spécialisé dans les matériaux avancés et les papier et emballage et coté à Londres, avec la vente d'un procédé de fabrication conçu par son centre d'innovation. L'acheteur, dont l'identité n'a pas été communiquée, est présenté comme un industriel non lié opérant dans le secteur de l'ingénierie. Aucun détail n'a été fourni sur les usages qui seront faits de cette technologie hors des murs du groupe.
L'accord prévoit un versement initial de 1,75 million d'euros, complété par une somme supplémentaire pouvant atteindre 250 000 euros si un brevet européen est accordé avant fin 2030.
Un accord publique mais confidentiel
James Cropper précise dans son communiqué qu'il conserve un droit d'usage gratuit du procédé vendu pour ses propres lignes de production. Le Britannique qui affiche un chiffre d'affaires de 103 millions de livre sterling (121 millions d'euros) pourra également percevoir des redevances proportionnelles aux revenus tirés de l'exploitation de cette technologie dans les secteurs du papier, du carton, de la pâte et des produits tissue. Ce mécanisme s'étale sur neuf ans et est plafonné à 2,2 millions d'euros.
Les modalités financières sont publiques, mais la destination finale de la technologie, tout comme son champ d'application exact dans un autre secteur industriel, restent inconnus.
Une valorisation sans désengagement total
Dans le communiqué, David Stirling, directeur général de James Cropper, déclare : "Je suis ravi que nous ayons pu générer et concrétiser une valeur significative grâce à la technologie développée par notre Centre for Innovation. Elle servira à soutenir la stratégie de croissance du groupe. Cette transaction nous permet de conserver les avantages de ces développements non stratégiques, tout en offrant un potentiel de revenus additionnels sur les neuf prochaines années."